Les trois professions sont complémentaires mais différentes : l’ophtalmologiste est médecin et se consacre à l’étude de la structure et du fonctionnement des yeux et de ses annexes (paupières, glandes lacrymales…), mais également au traitement médical ou chirurgical des maladies qui les concernent.
L’orthoptiste est un professionnel paramédical qui exerce sur la prescription d’un médecin. Ses missions sont le dépistage, la rééducation, la réadaptation des troubles de la fonction visuelle qu’ils soient d’origine moteurs, sensoriels et/ou fonctionnels. Il évalue les capacités visuelles par des examens d’exploration (évaluation du champ visuel, photo du fond d’œil…)
L’opticien-lunetier est un auxiliaire de santé. Sa mission consiste à la conception, l’ajustement, au montage et à la vente d’équipements optiques tels que les lunettes et lentilles particulièrement, il assure à ce titre un rôle commercial dans la fourniture et l’entretien de cet équipement optique.

Votre correction optique va permettre à votre vision de s’effectuer dans de meilleures conditions physiologiques, sans fatigue excessive.
Vous allez donc vous habituer, pour « regarder, voir, suivre, observer » de façon confortable, vous pourrez toujours retirer vos lunettes, mais vous mesurerez tout le confort qu’elles vous apportent.

La fonction visuelle renseigne sur l’environnement et permet la mise en place de la communication et la compréhension de ce qui nous entoure. 80% des informations externes sont apportées par la vision.
S’assurer que votre enfant, non seulement, voit bien mais analyse bien ce qu’il voit lui donne plus de chances d’évoluer au mieux dans le monde qui l’entoure.

Un enfant qui se rapproche du support de lecture n’a pas forcément besoin de lunettes. Le fait de se rapprocher est une manière pour lui de créer un grossissement naturel des caractères des lettres pouvant traduire un défaut de stabilisation de l’image sur sa rétine centrale ( difficulté de fixation, de maintien du regard) : c’est un trouble oculomoteur. Parfois c’est également une position favorisant la stabilité du corps (posture) et de l’attention. L’orthoptiste en prendra compte dans sa prise en charge.

Si la vision binoculaire est un trésor, la stéréoscopie est son diamant.
La propriété de fusionner l’image de l’œil droit et de l’œil gauche pour en extraire une image en relief apparaît vers l’âge de 4 mois. La vision stéréoscopique bénéficie ensuite d’une maturation très rapide , l’enfant préférant regarder un objet tridimensionnel plutôt qu’un objet équivalent bidimensionnel. Cependant, L’existence de certains facteurs anatomiques et moteurs est indispensable pour que puisse apparaître une vision binoculaire. Il faut d’une part, que les deux yeux aient une acuité visuelle fonctionnelle et que les axes visuels soient parallèles .
Lorsque le strabisme apparaît avant cette maturation, le système visuel étant encore malléable, le cerveau choisit d’ignorer les informations fournies par l’œil dévié, et la stéréoscopie ne peut alors se développer. Après la chirurgie, même si le strabisme est réduit et que les yeux sont en rectitude relative, la stéréoscopie ne peut être ni retrouvée ni rééduquée.
Cependant , il existe des strabismes dit tardifs ,dont la particularité est de survenir alors que la vision binoculaire est déjà bien installée avec un pic de fréquence entre trois ans et demi et cinq ans. La stéréoscopie ayant pu se développer avant l’apparition du strabisme pourra être alors totalement fonctionnelle après chirurgie .

La chirurgie du strabisme permet de réduire l’angle de déviation en intervenant sur  les     muscles oculomoteurs . Le besoin de lunettes provenant d’un défaut de réfraction rendant la vision floue à certaines distances ou déformée ne peut pas être traité par cette opération chirurgicale.

Bien sûr ! Je dirais même, c’est vivement conseillé. Sachez que la vision de votre enfant se met en place dès les premières années de la vie. Si un trouble visuel est dépisté tôt, les chances de récupération sont maximales. L’orthoptiste prendra le temps d’examiner votre enfant et dispose d’un matériel adapté aux très jeunes enfants.

Même s’il n’est pas encore verbalisé, il est possible de vérifier si votre enfant voit de la même façon des deux yeux (absence d’amblyopie), si son acuité visuelle est dans la norme pour son âge, s’il a besoin de porter des lunettes, s’il ne présente pas de strabisme, de paralysie d’un muscle oculaire…

En résumé, l’orthoptiste apprécie si son développement visuel est harmonieux, dans la perspective de ses futurs apprentissages scolaires et de sa vie d’adulte.