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« Un monde nouveau » : Écoutez l’émission sur les écrans et l’apprentissage de la lecture

« Un monde nouveau » : Écoutez l’émission sur les écrans et l’apprentissage de la lecture

 

Alors que se profile la rentrée, les fournitures scolaires fleurissent dans les rayons des supermarchés. Et il semblerait que les familles, en 2021, n’aient pas tardé à s’équiper. Mais, dans un monde toujours plus connecté, mettra-t-on encore longtemps des cahiers et des crayons dans les cartables des élèves ?

De plans « tablettes » en référentiels de compétences, le passage au numérique est certes un leitmotiv dans l’Éducation nationale. Et la crise sanitaire a marqué un tournant, puisque les ordinateurs et smartphones sont devenus les courroies de transmission entre l’école et les familles. Pour autant, le papier n’a pas dit son dernier mot. Il suffit de se souvenir des débats autour de l’écriture manuscrite qui, dans les années 2010, n’était plus toujours enseignée aux États-Unis, et a fini par revenir dans les classes. Car l’écriture à la main n’est pas une simple habitude culturelle, c’est aussi un outil d’apprentissage de la lecture.

En effet, la matérialité des supports influence la manière dont on va mémoriser des mots et comprendre des textes et, pour les chercheurs, plutôt que de passer du « tout papier » au « tout numérique », l’enjeu est de miser sur les atouts de chacun des supports et leur complémentarité, tout au long de la scolarité.

Voilà des questions que nous évoquons dans le cadre de l’émission « Un monde nouveau » sur France Inter.

Ne manquez pas l’épisode ici.

[Article] Explorer l’origine du nombre

https://moncerveaualecole.com/explorer-lorigine-du-nombre/

 

Explorer l’origine du nombre

Comment le sens du nombre apparait chez l’être humain?

Nous utilisons tous les mathématiques dans notre vie de tous les jours, pour faire la monnaie dans un magasin, pour dire l’heure, pour choisir la file la plus courte au supermarché. La recherche suggère que le raisonnement numérique, essentiel pour notre fonctionnement, vient d’une capacité très basique qui est indépendante de la culture et de la langue: une capacité fondamentale d’estimer une quantité approximative d’items dans un ensemble sans les compter. Alors que de telles intuitions numériques sont communes à tous les adultes, leurs origines développementales sont pour l’instant méconnues. En fait, des études précédentes ont montrées que les bébés aussi jeunes que 6 mois pouvaient différencier des groupes d’objets composés de différents nombres d’items. Cependant ce n’est pas très clair de savoir si les bébés comparent ces groupes basés sur le nombre ou bien basés sur d’autres aspects non-numériques des quantités puisque les 2 sont inévitablement liés (Figure A)

Figure A – des différences en numérosité impliquent inévitablement différences sur d’autres paramètres

Aujourd’hui, certaines théories suggèrent que notre sens du nombre est inné alors que d’autres maintiennent que les bébés peuvent seulement effectuer des jugements très généraux (de type “plus ou moins “) sans être capable de représenter les nombres indépendamment d’autres magnitudes parallèles.

Des capacités à distinguer les quantités à 3 mois et endormis!

 

 

Figure B – Séquences Auditives

Dans notre expérience, des nourrissons de 3 mois ont écouté des séquences composées soit de 4 sons, soit de 12 sons caractérisés par des durées et fréquences variables (Figure B).Pendant ce temps, nous avons enregistré leurs réponses cérébrales grâce à de l’electroencéphalographie à haute densité. Pour savoir si les nourrissons ont été capables d’estimer le nombre de tons dans les séquences, nous avons utilisé une technique basée sur l’intelligence artificielle. Plus précisément, nous avons entrainé des algorithmes  de machine learning afin de différencier les réponses neurales 4 VS 12 à travers des sessions multiples. Dans chaque session, nous avons seulement inclus certaines des séquences présentées dans la figure B.

Une fois l’apprentissage complété, nous avons testé si les algorithmes pouvaient deviner si c’était 4 ou 12 à partir des réponses neurales de séquences auditives non entraînées caractérisées par différentes caractéristiques quantitatives. Globalement cette stratégie nous a permis d’éviter de commettre des erreurs d’effets de fréquence et durée pour le traitement numérique.

Nous avons trouvé que les nourrissons encodaient les nombres approximatifs des sons composant les séquences d’une manière automatique (ils étaient endormis !!) et indépendamment d’autres quantités non-numériques qui définissaient les stimuli (telles que la fréquence et la durée).

Des capacités cross-modales!

Comment se fait-il que notre cerveau soit équipé avec un mécanisme primitif pour l’extraction de l’information numérique si précocement ? Après tout, à 3 mois et durant le sommeil, les nombres approximatifs ne semblent pas si pertinents à représenter… Nous pensons que les nombres puissent être spéciaux car c’est la seule quantité qui traverse/dépasse les sens, le temps et l’espace (par exemple “4 doigts”, “4 parfums”, “4 sons” n’ont perceptivement rien en commun mais partagent le même concept numérique). Etant donné cette considération, nous nous sommes demandés si les représentations numériques de nos jeunes participants étaient en effet abstraites. Certains des bébés ont pu être exposés à des présentations visuelles d’objets colorés (figure C).

Figure C – Séquences Visuelles

Dans ce cas 4 et 12 étaient présentés dans un format complètement different:l’information était vue et plus entendue; c’était distribué dans l’espace (donc en simultané) et plus dans le temps (donc en séquentiel) et pour finir les bébés étaient réveillés et non endormis. De façon surprenante, nous avons trouvé que nos algorithmes de machine learning entraînés à distinguer 4 et 12 à partir des réponses cérébrales aux séquences auditives étaient capables d’estimer si le bébé avait vu 4 ou 12 objets à partir des réponses cérébrales collectées lors de la tâche visuelle.

En conclusion, nous avons prouvé que les très jeunes bébés extraient l’information numérique de l’environnement de façon automatique et ce indépendamment de sa modalité.

Résumé initial anglais de Giulia GENNARI.

Le temps passé devant un écran est lié au risque de myopie chez les jeunes

Des niveaux élevés d’exposition peuvent augmenter le risque de myopie jusqu’à 80 %

Une nouvelle étude publiée dans l’une des plus grandes revues médicales du monde a révélé un lien entre le temps passé devant un écran et le risque accru et la gravité de la myopie chez les enfants et les jeunes adultes.

Cette recherche en accès libre, publiée cette semaine dans The Lancet Digital Health, a été menée par des chercheurs et des experts en santé oculaire de Singapour, d’Australie, de Chine et du Royaume-Uni, dont le professeur Rupert Bourne de l’université Anglia Ruskin (ARU). Les auteurs ont examiné plus de 3 000 études portant sur l’exposition aux appareils intelligents et la myopie chez les enfants et les jeunes adultes âgés de 3 mois à 33 ans.

LIRE L’ARTICLE COMPLET

Basse Vision: Des livres jeunesse bientôt disponibles aux éditions Voir de Près

L’éditeur Voir de Près qui vient d’ouvrir sa librairie spécialisée à Paris en 2021 annonce l’arrivée en septembre 2021 de livres jeunesse. Ces éditions correspondent aux attentes des personnes malvoyantes avec une qualité d’encre, de papier et de mise en page adapté.

https://informations.handicap.fr/a-handicap-visuel-offre-livres-jeunesse-etoffe-31173.php

Les connexions cérébrales font que certaines personnes manquent d’imagerie visuelle

De nouvelles recherches ont révélé que les personnes ayant la capacité de visualiser de façon vivante ont une connexion plus forte entre leur réseau visuel et les régions du cerveau liées à la prise de décision. La recherche éclaire également les différences de mémoire et de personnalité entre les personnes dotées d’une forte capacité de visualisation et celles qui ne peuvent pas retenir une image dans leur esprit.

Cette recherche, menée par l’université d’Exeter et publiée dans Cerebral Cortex Communications, révèle les raisons pour lesquelles environ trois pour cent de la population ne possède pas de compétences de visualisation. Ce phénomène a été baptisé “aphantasie” par le professeur Adam Zeman de l’université d’Exeter en 2015 Le professeur Zeman a surnommé “hyperphantasie” les personnes ayant une capacité de visualisation très développée.”

La recherche est la première étude systématique de neuropsychologie et d’imagerie cérébrale sur les personnes atteintes d’aphantasie et d’hypophantasie. L’équipe a effectué des scans d’IRMf sur 24 personnes atteintes d’aphantasie, 25 d’hyperphantasie et un groupe témoin de 20 personnes présentant un niveau moyen de vivacité d’image. Ils ont combiné les données d’imagerie avec des tests cognitifs et de personnalité détaillée.

Les résultats des scans ont révélé que les personnes atteintes d’hyperfantasie ont une connexion plus forte entre le réseau visuel qui traite ce que nous voyons, qui est activé pendant l’imagerie visuelle, et les cortex préfrontaux impliqués dans la prise de décision et l’attention. Ces connexions plus fortes étaient évidentes dans les scans effectués pendant le repos, alors que les participants se détendaient – et peut-être même se promenaient dans leur esprit.

Malgré des résultats équivalents aux tests de mémoire standard, le professeur Zeman et son équipe ont constaté que les personnes atteintes d’hyperphantasie produisaient des descriptions plus riches de scénarios imaginaires que les témoins, qui à leur tour obtenaient de meilleurs résultats que les aphasiques. Cela s’applique également à la mémoire autobiographique, c’est-à-dire à la capacité de se souvenir d’événements qui ont eu lieu dans la vie d’une personne. Les aphasiques avaient également une moins bonne capacité à reconnaître les visages.

Les tests de personnalité ont révélé que les aphasiques avaient tendance à être plus introvertis et les hyperphasiques plus ouverts.

Le professeur Zeman a déclaré : “Notre recherche indique pour la première fois qu’une connexion plus faible entre les parties du cerveau responsables de la vision et les régions frontales impliquées dans la prise de décision et l’attention conduit à l’aphantasie. Toutefois, cela ne doit pas être considéré comme un inconvénient : il s’agit d’une manière différente de vivre le monde. De nombreux aphasthéniques sont des personnes très performantes, et nous voulons maintenant explorer si les différences de personnalité et de mémoire que nous avons observées indiquent des modes contrastés de traitement de l’information, liés à la capacité de visualisation.”