La rééducation commence par un réglage des « lunettes » munies de caméra, une fois la réfraction faite : ajustement des plaquettes, des contrepoids sur les branches, de la hauteur de la caméra et de la teinte des verres. Ceci pour obtenir le meilleur signal pour le patient et pour que le laser soit directement en face de l’implant. « Dans un premier temps, le patient doit bien comprendre quand l’implant est stimulé et apprendre à regarder de nouveau en face », a précisé Serge Sancho. Cela nécessite un travail oculomoteur et, si besoin, sur micropérimètre. « C’est une rééducation longue et difficile qui peut être chronophage pour certains patients » a-t-il conclu. Avec à la clé, une majorité de patients avec des résultats « bluffants » : identification de motifs, de chiffres et de lettres.
Que la prise en charge soit « classique » ou avec implant, le rôle de l’opticien, spécialiste de basse vision, se révèle décisif pour optimiser les capacités visuelles restantes ou restaurées dans le but de procurer au patient la plus grande autonomie possible. Demain, pour les patients avec implants, son rôle pourrait bien s’étendre à l’accompagnement du patient dans la bonne gestion des « lunettes » avec caméra.