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Les yeux des enfants : Document à télécharger
Un très beau travail de nos amis Suisses et leur équipe de Lausanne.
https://www.ophtalmique.ch/app/uploads/2019/04/14_depistage_enfant_fr.pdf
100 activités génériques de pédagogie active – Fiches complètes –
Les Echos: Dix innovations pour améliorer sa vue
Il faut instituer la formation par les pairs et en proximité !
La performance à la lecture : un critère à retenir dans les essais cliniques sur la DMLA
Une étude de cohorte a montré la forte association de la performance de lecture (capacité et vitesse) avec la fonction visuelle (meilleure acuité visuelle corrigée et acuité visuelle à faible luminosité) et les biomarqueurs structurels (atrophie géographique centrale, centre droit et centre supérieur) en cas de DMLA avancée. Pour les auteurs, cela doit faire de ce test fonctionnel un critère à prendre en compte dans les essais cliniques sur la DMLA
Flyer de la SFERO : Les troubles neurovisuels
Equipe pluridisciplinaire, interdisciplinaire ou transdisciplinaire ?
Pluridisciplinaire : les professionnels, bien que se centrant sur l’amélioration de la personne, traitent indépendamment les uns des autres. Les objectifs sont fixés et travaillés par chaque discipline. Les membres de l’équipe ne se réunissent que pour rendre compte des résultats.
Interdisciplinaire : dans une équipe interdisciplinaire chaque professionnel traite séparément. Chacun évalue de son côté mais la planification des soins se fait en groupe.
Dans une équipe transdisciplinaire il existe une réelle collaboration entre les différents intervenants. Le travail en équipe est une constante co construction. Chaque professionnel est au courant du travail de ses collègues. La communication est continue tout au long du projet. L’accent est mis sur des objectifs holistiques pour l’individu, au lieu d’être spécifiques à une discipline.L’Europe crée un métier de rééducateur de handicaps visuels
Parution – ANAE N° 175 – Apports de la recherche au diagnostic de la dyslexie
ANAE N° 175 / Apports de la recherche au diagnostic de la dyslexie
Dossier coordonné par la Pr P. Colé, Université Aix-Marseille, Laboratoire de Psychologie Cognitive (UMR 7290 du CNRS)
Qu’appelle-t-on dyslexie aujourd’hui ? Quelles sont les définitions des troubles du langage écrit selon les classifications ?
Quels sont les critères diagnostiques à rechercher selon les données récentes de la recherche ?
Combien d’enfants sont concernés en France, quels sont les impacts des différentes définitions du trouble sur ces chiffres ?
Quelle est l’évolution des difficultés de lecture au cours de la vie ?
Quel est l’influence du multilinguisme sur les troubles de l’écrit ?
Quel est l’effet d’une atteinte sensori-motrice sur un trouble de l’écrit ?

Sclérose en plaques et Cognition: Mise au point
Vous trouverez en suivant le lien suivant deux dossiers concernant la sclérose en plaques:
- Les fondamentaux des atteintes cognitives dans la SEP
- La prise en charge des troubles cognitifs
https://www.mediscoop.net/neurologie/index.php?pageID=dossier_dispatch&id_dossier=213&from=dossier&nuid=7c9d896c658d6f97b33773def827bf61&midn=15763
Webinaire ATLAS le lundi 13 décembre à 19h. Prise en charge des strabismes convergents de l’enfant
Webinaire ATLAS le lundi 13 décembre à 19h. Prise en charge des strabismes convergents de l’enfant
Chères amies, chers amis,
Le prochain Webinaire de l’Association se déroulera le Lundi 13 décembre 2021 de 19h00 à 20h00.
Nous aurons par ailleurs le plaisir de vous présenter notre nouvel associé, le Dr Felix FREMONT, ancien assistant du CHU de Toulouse, spécialisé en Strabologie Médicale et Chirurgicale et Ophtalmopédiatrie.
Programme :
- Classification et physiopathologie des strabismes convergents – Dr Dominique THOUVENIN
- Esotropies Accommodatives – Dr Léopoldine LEQUEUX
- Esotropies Précoces – Dr Christelle BONIFAS
- Esotropies Normosensorielles – Dr Felix FREMONT.
Chaque intervention durera 10’ suivie de 5’ de discussion durant lesquelles vous pourrez intervenir via la « chatbox » de la plateforme Zoom.
L’inscription au Webinaire est gratuite mais nécessite une préinscription par simple mail (vous recevrez alors les liens ZOOM) : atlas.ophtalmo@gmail.com
Par ailleurs, l’inscription gratuite ou participative à l’association ATLAS donne accès aux webinaires précédents, pour cela, RV sur notre site : http://www.asso-atlas.fr/
Webinaire de la SFERO n°6: [ANNULE ET REPORTE EN MARS] Troubles neurovisuels et orthoptie , Dr Hélène DALENS
Classe Virtuelle/ Formation : TDAH : Repérage, outils et diagnostic chez l’enfant et chez l’adulte
Classe Virtuelle/ Formation : TDAH : Repérage, outils et diagnostic chez l’enfant et chez l’adulte
Description
L’actualisation des connaissances sur le TDAH, notamment sur le diagnostic des enfants et adultes, et des pistes d’accompagnement est proposée dans le cadre d’un webinaire destiné aux praticiens. Le webinaire est adapté pour développer des compétences cognitives conduite par l’intervenant, par l’intermédiaire d’outils synchrones, par contacts en direct permettant un meilleur repérage et diagnostic des troubles et donner des pistes pour un meilleur accompagnement.
Objectif
• Connaître des informations solides sur le TDAH qui touche 5% des enfants en âge scolaire et 3% des adultes en population générale.
• Etre en capacité d’informer autour de soit sur le TDAH.
• Repérer les symptômes principaux à l’aide d’outils standardisés et validés afin de formuler sinon un diagnostic du moins une suspicion forte.
Programme
Jour 1 – Matin
Matinée : 9h30 – 12h30
SEQUENCE 1 – durée : 0h45
Historique du tableau clinique
Définition clinique actuelle du TDAH
La notion de comorbidité
SEQUENCE 2 – durée 0h45
Modèles physiopathologiques du TDAH
Prévalence et facteurs de risque
Les stratégies thérapeutiques
SEQUENCE 3 – durée 1h30
Les outils pour le diagnostic chez l’enfant
Les outils pour le diagnostic chez l’adulte
L’évaluation des retentissements
Infos
Accès : Pas de prérequis
Méthode pédagogique : Apports théoriques, vidéos, présentation de certains outils
Moyens pédagogiques : Au premier jour du stage, chaque stagiaire devra être équipé d’un ordinateur (ou tablette) avec connection internet haut débit
Durée : 3 heures – 1 matinée
Lieu : Classe virtuelle
Vision et Conduite: Faut-il soumettre les automobilistes au contrôle technique ?
Faut-il soumettre les automobilistes au contrôle technique ?
Selon un sondage publié cette semaine, une large majorité de français est favorable à la mise en place de visites médicales pour les conducteurs de 65 ans et plus, ainsi qu’à l’évaluation de leur conduite par des professionnels. Mais pourquoi commencer si tard ?

C’est un sujet sensible, presque tabou, mais qui nous concerne tous : faut-il soumettre les conducteurs âgés à des tests de conduite menés par des professionnels, éventuellement assortis d’une visite médicale ?
Selon une étude OpinionWay pour Dekra publiée cette semaine, 79% des Français sont favorables à une évaluation de la conduite des 65 ans et plus sur un parcours routier, et 75% le sont à un contrôle médical. Dans cet esprit, 59% approuvent l’idée que le permis de conduire soit accordé pour une durée déterminée, et bien sûr renouvelable.
On relève que la population dont il est question accueille plutôt positivement ces mesures : 69% des seniors acceptent l’idée d’une évaluation de leur conduite, et 58% disent oui à une visite médicale obligatoire. Par contre, 72% refusent l’idée de disposer d’un permis de conduire à durée déterminée à partir d’un certain âge.
En d’autres termes, et sans surprise, les contrôles sont d’autant mieux acceptés qu’ils ne revêtent qu’un caractère informatif. Mais à en juger par les différentes statistiques disponibles, leur instauration serait déjà profitable à tous, surtout dans un contexte de vieillissement de la population.
En effet, les 65 ans et plus représentent 26,2 % de la mortalité pour 20 % de la population (chiffres 2019). En 2010, ce taux de mortalité s’élevait à 19,1 % « seulement ».
Les seniors en première ligne
De même, les statistiques de la Sécurité routière montrent que les seniors ont une responsabilité légèrement supérieure à la moyenne dans les accidents mortels : « les conducteurs des tranches d’âge extrêmes 18-24 ans et 65 ans et plus sont nettement plus souvent présumés responsables, avec des taux dépassant 78 % » détaille le bilan 2020 de la Sécurité routière (1).
Par ailleurs, l’étude Cosera (Ifsttar/Sécurité routière) de 2018 rappelle que la proportion de personnes âgées de 75 ans ou plus augmentera de 31 % entre 2020 et 2030, et de 57 % entre 2020 et 2040. Et ses auteurs de préciser que « si la mobilité locale est restée stable 1994 et 2008, passant en moyenne de 3,16 à 3,15 déplacements par jour, celle des personnes de plus de 75 ans a augmenté d’environ 20 % chez les hommes et 33 % chez les femmes, celles-ci étant de plus en plus nombreuses à accéder à la conduite (23 % en 1994, 45 % en 2007). »
Les seniors, qui sont de plus en plus nombreux et se déplacent toujours davantage, constituent aussi la population la plus vulnérable : on déplore 12 séniors tués pour 100 blessés, contre 4 sur 100 pour les moins de 65 ans. « La fragilité s’accroît proportionnellement avec l’âge : à blessure égale, une personne jeune survit, une personne plus âgée décède », résume un dépliant édité par la Sécurité routière.
Or, selon une étude publiée en octobre dernier par l’assureur Generali, 6 conducteurs sur 10 de plus de 65 ans ont exprimé la volonté d’être mieux informés des nouvelles règles du code de la route et des nouveaux panneaux. De plus, près de 50% des seniors interrogés se sont dit intéressés par des formations de remise à niveau, qui peuvent d’ailleurs aussi se faire en ligne.
La balle est maintenant dans le camp des pouvoirs publics, qui pourraient organiser des campagnes de remise à niveau généralisées. Par ailleurs, le sondage Generali évoqué plus haut indique que 8 seniors sur 10 pensent que les assureurs doivent avoir un rôle actif dans la sécurité routière.
« Les contrôles médicaux des seniors n’ont pas démontré leur efficacité.«
Interrogée sur l’intérêt qu’il y aurait à mettre en place des contrôles des aptitudes des seniors à la conduite, la Direction de la sécurité routière a apporté à Caradisiac la réponse suivante:
« Les contrôles médicaux systématiques de l’aptitude à la conduite des seniors n’ont pas démontré leur efficacité dans l’immense majorité des pays où il a été mis en place (2). Aujourd’hui, la Délégation à la sécurité routière examine des solutions alternatives pour garantir la mobilité la plus durable et la plus sûre des personnes âgées. Nous mettons notamment en place des actions permettant d’identifier les pathologies incompatibles avec la conduite quelque soit l’âge du patient en lien avec le corps médical. Ainsi, la DSR poursuit la mise en place d’un dispositif de sensibilisation de tous les médecins traitants au repérage précoce de symptômes en particulier cognitifs ou de traitements nécessitant une prudence ou un arrêt de la conduite. Une convention avec le Collège de médecine générale a été signée avec la DSR au printemps 2021. Le 2 septembre, la DSR a signé une convention avec la fédération des centres mémoire dont l’objectif est de poser un diagnostic lié aux pathologies qui pourraient avoir des effets sur l’aptitude à conduire, au-delà de l’âge du conducteur. Depuis le début de l’année 2021, un comité scientifique multidisciplinaire a été mis en place ; il est composé notamment d’un professeur gérontologue, d’une docteure en neurosciences, de représentants de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, de l’Association des maires ruraux de France, du Réseau francophone des villes amies des aînés. Ce comité a participé aux tables rondes territoriales organisées début 2021 dans 6 départements pilotes ainsi qu’au colloque national du 29 juin dernier relatif à la mobilité des aînés, abordée de manière globale. Les aînés représentent une population plus fragile, pour laquelle un accident aura des conséquences plus graves que pour des plus jeunes. Les aînés sont plus souvent des victimes que des responsables d’accidents mortels sur la voie publique. » Bref, les pouvoirs publics tiennent à temporiser: ce n’est pas demain que les seniors seront soumis à une visite médicale obligatoire.
Bon pied et (surtout) bon œil
On se gardera bien ici de stigmatiser les seniors, pour qui l’automobile est un incomparable outil de liberté, et qui sur la route représentent avant tout un danger pour eux-mêmes. Et on plaidera plutôt en faveur de la mise en place de contrôles de santé réguliers, qui pourraient être mis en place dès 50 ans, par exemple.
Des contrôles de santé qui commenceraient par les yeux, ainsi que le préconise l’AsnaV (Association Nationale pour l’Amélioration de la Vue) : « On constate un nombre important de conducteurs qui présente un défaut visuel non ou mal corrigé (20 % environ,) et ce, toutes tranches d’âges confondues.», commente l’organisme.
Celui-ci rappelle aussi dans son dernier baromètre annuel que 34% des Français « oublient » leurs lunettes pour conduire. La sécurité routière commence pourtant par là, et ce quel que soit l’âge du conducteur.

(1) on parle ici de la part des conducteurs et piétons présumés responsables dans les accidents mortels parmi les conducteurs de véhicules de tourisme, selon la classe d’âge
(2) Etude menée par l’ETSC (Transport Safety Council) dans 32 pays dont les 27 membres de l’UE sur les outils de sécurité routière dont le rapport a été publié en mars 2021).
Les enfants reconnaissent les émotions des adultes, malgré les masques faciaux
universitaire vaudois
Les enfants reconnaissent les émotions des adultes, malgré les masques faciaux
L’obligation du port du masque dans les écoles et les structures préscolaires a soulevé des craintes concernant le développement des enfants et la reconnaissance des émotions en particulier. Dans ce contexte parfois émotionnel, une équipe de chercheuses du CHUV a mené une recherche pour comprendre comment les enfants font face à cette situation. Leur étude démontre que les enfants savent s’adapter et qu’ils reconnaissent les émotions de colère, joie et tristesse.

Une équipe de chercheuses du Département femme-mère-enfant du CHUV et de l’Institut universitaire de formation et recherche en soins de l’UNIL, menée par la Dre Myriam Bickle Graz, médecin associée dans le Service de néonatologie, a souhaité investiguer la façon dont les enfants reconnaissent les émotions des adultes « masqués » quand ils sont en interaction avec eux.
Cette étude parue dans le journal JAMA Pediatrics et réalisée dans plusieurs garderies de la région lausannoise auprès de 276 enfants, montre que les enfants de 3-6 ans reconnaissent les émotions de colère, joie et tristesse malgré le port du masque.
Dans le cadre de cette étude, des enfants sans problème de développement traité se sont vus proposer des photos d’acteurs avec et sans masques qui exprimaient une émotion. Les enfants sont parvenus à identifier l’émotion exprimée avec précision dans 2/3 des cas. Les émotions des visages masqués étaient plus difficiles à détecter, mais dans une faible proportion. Myriam Bickle Graz témoigne : « Nos résultats démontrent que les enfants ont une grande capacité d’adaptation qu’il ne faut pas sous-estimer. Les résultats confirment que la reconnaissance des émotions est légèrement moins bonne sur des visages masqués. Mais cette différence, bien que statistiquement significative, est faible, avec une différence globale de 4%. »
GenSight Biologics rapporte un deuxième cas de patient montrant une récupération visuelle significative après le traitement optogénétique GS030
Parution – ANAE N° 174 Atteinte cérébrale chez l’enfant Nouvelles perspectives de prise en charge
Parution – ANAE N° 174
ANAE N° 174 – Atteinte cérébrale chez l’enfant bat2 –
En savoir +, s’abonner ou réserver son N° ici
La pupille réagit aux informations numériques, et non seulement à la lumière
Capacité discriminative de la normalité de l’examen ophtalmologique par les orthoptistes – EM consulte
WEB TV de l’Institut de la vision
Le temps passé devant un écran est lié au risque de myopie chez les jeunes
Des niveaux élevés d’exposition peuvent augmenter le risque de myopie jusqu’à 80 %
Une nouvelle étude publiée dans l’une des plus grandes revues médicales du monde a révélé un lien entre le temps passé devant un écran et le risque accru et la gravité de la myopie chez les enfants et les jeunes adultes.
Cette recherche en accès libre, publiée cette semaine dans The Lancet Digital Health, a été menée par des chercheurs et des experts en santé oculaire de Singapour, d’Australie, de Chine et du Royaume-Uni, dont le professeur Rupert Bourne de l’université Anglia Ruskin (ARU). Les auteurs ont examiné plus de 3 000 études portant sur l’exposition aux appareils intelligents et la myopie chez les enfants et les jeunes adultes âgés de 3 mois à 33 ans.
Les connexions cérébrales font que certaines personnes manquent d’imagerie visuelle
De nouvelles recherches ont révélé que les personnes ayant la capacité de visualiser de façon vivante ont une connexion plus forte entre leur réseau visuel et les régions du cerveau liées à la prise de décision. La recherche éclaire également les différences de mémoire et de personnalité entre les personnes dotées d’une forte capacité de visualisation et celles qui ne peuvent pas retenir une image dans leur esprit….
A.B.A Publie « Voir+ »: Optimisation de l’environnement visuel
L’Association pour le Bien des Aveugles et malvoyants publie, grâce au soutien de la Fondation Pro visu, un ouvrage dans le but d’encourager les Établissements Médicaux Sociaux (EMS) et les lieux recevant du public à proposer un environnement visuel optimal.
« Voir+: Optimiser l’environnement visuel; aide à la conception d’un environnement visuel »
Basse Vision et Lycéens: Pratique des mathématiques en situation de handicap visuel
Un bref tour d’horizon des moyens techniques pour pratiquer les mathématiques lorsque l’on se trouve en situation de déficience visuelle.
Pour peu que l’on s’intéresse à l’histoire de la déficience visuelle dans la société, on identifie facilement quelques noms de personnes concernées ayant marqué la discipline mathématique. On pense immanquablement à Leonhard Euler, qui a poursuivi sa pratique scientifique abondante pendant près de dix ans après avoir perdu complètement la vue. Plus récemment, on peut aussi citer Bernard Morin (1931-2018), topologue français ayant découvert plusieurs surfaces et paramétrisations originales. Concerné par la cécité depuis l’âge de six ans, il a donc bénéficié d’un enseignement mathématique adapté à son handicap. Louis Antoine (1888-1971), lui aussi topologue et géomètre, perd la vue pendant la guerre 14-18. On retient notamment son nom parce qu’il a mis au point de la notation braille des symboles mathématiques encore en usage aujourd’hui. Dans cet article, nous présentons différents outils, fréquemment utilisés par les personnes en situation de cécité, pour lire et écrire les mathématiques, depuis l’algèbre et l’analyse jusqu’aux représentations géométriques et graphiques de fonctions…..
WEBINAIRE N°5: Les applications de l’Eye tracking à travers différents exemples en recherche, en industries, en marketing et dans le sport
Présenté par Monsieur Antoine LUU
Cet atelier vise à présenter les technologies, ses principes, et ses applications dans différentes disciplines et pratiquées par les spécialistes concernés, en sortant du seul cadre de laboratoire de recherche : des travaux sur la psychologie du développement de l’enfant dans les écoles, à l’étude des patterns visuels des porteurs d’autisme, des mécanismes d’apprentissage à la mesure de la charge cognitive d’un contrôleur aérien, des études marketing dans un magasin aux tests utilisateurs de sites internet, de la formation d’un urgentiste à celle d’un sportif, voici quelques exemples que nous aborderons pour illustrer les nombreux usages de l’eye tracking depuis 20 ans. La présentation sera complétée par des ateliers d’eye tracking avec les différents dispositifs de barre sur écran, ou de lunettes portées.
INSCRIPTIONS EN LIGNE SUR CE LIEN
Un dispositif de dépistage détecte avec précision l’amblyopie (œil paresseux)
Un dispositif de dépistage détecte avec précision l’amblyopie (œil paresseux)
Source: https://saera.eu/fr/un-dispositif-de-depistage-detecte-avec-precision-lamblyopie-oeil-paresseux/

La détection précoce est la clé du traitement de cette affection qui peut affecter la réussite scolaire des enfants et leur acuité visuelle tout au long de leur vie.
Selon une étude publiée dans le Journal of the American Association for Pediatric Ophthalmology and Strabismus, un appareil de dépistage portatif qui détecte un désalignement subtil des yeux identifie avec précision les enfants atteints d’amblyopie (œil paresseux).
“Les résultats suggèrent que les pédiatres et autres professionnels des soins primaires pourraient utiliser l’appareil pour détecter l’amblyopie à un âge précoce, lorsqu’elle est plus facile à traiter”, a déclaré Michael F. Chiang, M.D., directeur du National Eye Institute (NEI), qui a soutenu la recherche et le développement de l’appareil.
L’amblyopie est une déficience de la vision d’un seul œil. Elle est la principale cause de perte de vision monoculaire évitable et touche trois enfants sur 100 aux États-Unis.
Pendant la petite enfance, notre cerveau en développement apprend à prendre les images de chaque œil et à les fusionner en une seule image pour produire la vision. L’amblyopie se développe lorsqu’un mauvais alignement des yeux (strabisme) ou une baisse d’acuité dans un œil interfère avec la capacité du cerveau à traiter les informations visuelles des deux yeux, ce qui l’amène à favoriser un seul œil. Une fois qu’un enfant a atteint la maturité visuelle, la vision perdue dans l’œil le plus faible ne peut être corrigée par des lunettes ou des lentilles de contact.
Les enfants atteints d’amblyopie peuvent souffrir de mauvais résultats scolaires et de déficiences de la perception de la profondeur et de la motricité fine, comme l’écriture et d’autres activités coordonnées main-œil.
Le traitement de l’amblyopie consiste généralement à placer un patch sur l’œil sain pour améliorer la vision de l’œil faible. Le patch est moins efficace à mesure que les enfants vieillissent, ce qui rend le dépistage précoce crucial. Toutefois, cela dépend du diagnostic effectué en temps utile par le médecin de l’enfant, et la plupart des pédiatres ne sont équipés que pour effectuer des tests de dépistage de base de la vision à l’aide d’un tableau oculaire, qui ne sont pas utiles pour détecter l’amblyopie chez les très jeunes enfants.
L’appareil de dépistage fonctionne en évaluant la capacité des yeux à se fixer ensemble. Tenu à 14 pouces des yeux, l’enfant fixe un visage souriant pendant que l’appareil scanne simultanément les deux rétines. Le balayage fait appel à un laser polarisé qui sonde les fibres nerveuses dans une zone de la rétine sensible à la lumière appelée fovéa, qui est importante pour la vision centrale. Même un désalignement subtil des fovéas – appelé strabisme à petit angle – peut interférer avec la capacité du cerveau à intégrer les images des deux yeux. L’appareil calcule un score de binocularité qui indique si l’enfant doit être adressé à un ophtalmologiste pour un examen plus approfondi.
Pour l’étude, 300 enfants âgés de 2 à 6 ans, ne présentant aucun trouble oculaire connu, ont été recrutés lors de visites préalablement programmées dans deux cliniques pédiatriques
Deux associés de recherche non ophtalmologistes formés à l’utilisation de l’appareil ont examiné chaque enfant et les résultats ont été comparés à ceux d’un examen oculaire effectué par un ophtalmologiste pédiatrique qui ne connaissait pas les résultats de l’appareil. Le dispositif a détecté les six cas (sensibilité de 100 %) d’amblyopie et/ou de strabisme qui avaient été confirmés par l’examen oculaire professionnel. L’appareil a également signalé 45 autres enfants comme pouvant souffrir d’amblyopie et/ou de strabisme, alors que l’examen oculaire a révélé qu’ils étaient normaux (spécificité de 85 %).
“Dans les mains d’un utilisateur formé, il faut 28 secondes pour faire asseoir l’enfant, effectuer le test et enregistrer les résultats – à condition que l’enfant coopère – ce qui est un élément important pour son adoption dans les établissements de soins pédiatriques très fréquentés”, a déclaré le co-investigateur principal de l’étude, Shaival S. Shah, M.D., ophtalmologue pédiatrique. Le test lui-même ne requiert que 2,5 secondes d’attention de la part de l’enfant.
L’une des principales limites de l’étude est que le dispositif n’a pas été comparé aux dispositifs de dépistage photographique actuellement disponibles. Ces appareils détectent les différences dans les réflexes lumineux de chaque œil et produisent des images qui peuvent aider à détecter les facteurs de risque d’amblyopie, mais pas l’amblyopie elle-même, ce qui peut entraîner une sur ou une sous-détection de l’amblyopie.
En revanche, le scanner de vision pédiatrique détecte la présence d’amblyopie par opposition aux facteurs de risque d’amblyopie, ce qui peut conduire à moins d’orientations inutiles vers des ophtalmologistes pédiatriques.
Les mécanismes de la vision 3D : découvertes à l’Institut de la Vision
Nobel de Médecine 2021 attribué à David JULIUS et Ardem PATAPOUTIAN
Fête de la Science 2021: Du 1er au 11 octobre
WEBINAIRE N°4 de la SFERO: Formation de l’image visuelle entre l’œil et le cerveau
Formation de l’image visuelle entre l’œil et le cerveau, par le Docteur Chantal MILLERET
Chercheur en neurosciences, spécialiste du système visuel, Chantal MILLERET a notamment étudié le fonctionnement et la plasticité du cortex visuel.
Intégrant le Collège de France, elle a dirigé une équipe de travail sur le thème: « Handicap visuel, plasticité corticale et rééducation ». Pour aborder ces questions, l’électrophysiologie, l’anatomie, l’imagerie optique, la modélisation et la psychophysique ont été utilisées pour étudier les cartes corticales visuelles et la perception associée.
Elle encourage depuis toujours la pluridisciplinarité, pour que les connaissances soient échangées entre tous les protagonistes étudiant le système visuel autant que possible pour améliorer rapidement le traitement des maladies de la perception visuelle, des yeux au cerveau.

INSCRIPTIONS EN LIGNE SUR CE LIEN
Congrès AREPO
XXIII ème CONGRES de l’AREPO
SAMEDI 25 SEPTEMBRE 2021 au Palais des congrès à PALAVAS LES FLOTS (34)
« Troubles réfractifs: De la fonction visuelle à la vision fonctionnelle »
Programme et inscriptions sur la page facebook: @arepoorthoptiste.
Des organoïdes de cerveau avec des yeux rudimentaires
Avec pour objectif d’étudier la structure, la dynamique et les interactions entre les tissus, plusieurs groupes de chercheurs ont mis en place des méthodes pour développer et cultiver des organoïdes en laboratoire.
Un organoïde est une structure multicellulaire tridimensionnelle qui reproduit in vitro (en culture cellulaire) l’anatomie d’un organe et certaines de ses fonctions ; c’est donc un modèle de cet organe.
Récemment, au sein d’un consortium international mené par le Pr Jay Gopalakrishnan (Université Heinrich-Heine de Düsseldorf, Allemagne) incluant le Dr Olivier Goureau de l’Institut de la Vision, les biologistes sont parvenus à cultiver des organoïdes cérébraux humains avec des structures oculaires rudimentaires pouvant percevoir la lumière.
En utilisant des organoïdes de cerveau humain dérivés de cellules souches pluripotentes induites (cellules iPS), les scientifiques ont tenté de simplifier la formation des yeux en laissant développer in vitro des vésicules optiques bilatérales associées au cerveau antérieur. Ces paires de structures semblables à des yeux rudimentaires créent des tissus similaires à ceux des vrais yeux, en développant des cellules épithéliales cornéennes primitives et des cellules semblables à des lentilles, ainsi qu’un épithélium pigmentaire rétinien, des cellules progénitrices rétiniennes, et des neurones avec des projections axonales formant des réseaux neuronaux électriquement actifs. D’une certaine manière, ces organoïdes cérébraux contenant des vésicules optiques (OVB-organoïdes) voient la lumière, car ils répondent à la lumière en envoyant des signaux au reste du tissu cérébral.
On peut donc dire que les organoïdes cérébraux ont la capacité intrinsèque de s’auto-organiser avec la formation de structures sensorielles primitives associées au cerveau antérieur d’une manière topographiquement restreinte et qu’ils permettent d’étudier les interactions entre les organes au sein d’un même organoïde.
Ces résultats inédits sont d’une portée majeure, car ces nouveaux organoïdes aideront à mieux comprendre les interactions cerveau-oeil au cours du développement de l’embryon et à modéliser certaines maladies oculaires à partir d’organoïdes dérivés de cellules souches de patients pour de futures approches de médecine personnalisée.
Vous trouverez la publication compléte, parue le 17 Août, 2021 en Cell Stem Cell, ici : Human brain organoids assemble functionally integrated bilateral optic vesicles
* Credits image: Elke Gabriel et al., Cell Stem Cell
Regards Croisés : Artiste, Autiste et Chercheur
ATTENTION INSCRIPTION NECESSAIRE
A l’occasion de l’atelier du 16 septembre 10h (https://www.tobiipro.com/fr/news-et-evenements/events/artiste-autiste-et-chercheur/), la parole est donnée à deux intervenants de marque :
Michel Paysant, artiste plasticien qui s’est depuis longtemps spécialisé sur l’utilisation des hautes technologies dans ses œuvres et ses performances, toujours en collaboration avec des chercheurs. Parmi elles, il utilise l’eye tracking pour faire le portrait de ses interlocuteurs. Loin d’être anodin, la technique qu’il applique pour « croquer » un visage d’un seul trait continu et brisé à la fois exige une discipline de l’observation et une maîtrise certaine du mouvement oculaire.
Or, pour les porteurs d’autisme, le contact visuel n’est pas toujours naturel ni aisé. Les Pr. Luc Vandromme et Pr. Bernard Devauchelle, et leur équipe CHIMERE EA 7516 de l’UPJV se sont joints à l’aventure pour aider un autiste, Ayrmeric Heyvaert, à acquérir cette maîtrise, et établir cette connexion visuelle. Pr. Luc Vandromme présentera les travaux de recherche et de remédiation menés dans ce cadre.
Rétinite ponctuée d’ Albescens et RLBP1 -Phénotypes alliés : corrélation phénotype-génotype et histoire naturelle dans le but de la thérapie génique
Examiner le lien entre les troubles neurodéveloppementaux et les problèmes visuels
Kit Pédagogique : Orientation des politiques publiques pour une société plus inclusive
Congrès de l’AFSOP : Biarritz 8 octobre 2021
Vestibulaire : Colloque 2021 GDR Vertige 24 et 25 septembre
GENESPOIR : Conséquences fonctionnelles de la déficience visuelle chez l’enfant : Dr Béatrice LE BAIL
Basse Vision: Des livres jeunesse bientôt disponibles aux éditions Voir de Près
L’éditeur Voir de Près qui vient d’ouvrir sa librairie spécialisée à Paris en 2021 annonce l’arrivée en septembre 2021 de livres jeunesse. Ces éditions correspondent aux attentes des personnes malvoyantes avec une qualité d’encre, de papier et de mise en page adapté.
https://informations.handicap.fr/a-handicap-visuel-offre-livres-jeunesse-etoffe-31173.php
WEBINAIRE N°3: Neuro-Vision: Impact sur les apprentissages et troubles Dys-
Les connexions cérébrales font que certaines personnes manquent d’imagerie visuelle
De nouvelles recherches ont révélé que les personnes ayant la capacité de visualiser de façon vivante ont une connexion plus forte entre leur réseau visuel et les régions du cerveau liées à la prise de décision. La recherche éclaire également les différences de mémoire et de personnalité entre les personnes dotées d’une forte capacité de visualisation et celles qui ne peuvent pas retenir une image dans leur esprit.
Cette recherche, menée par l’université d’Exeter et publiée dans Cerebral Cortex Communications, révèle les raisons pour lesquelles environ trois pour cent de la population ne possède pas de compétences de visualisation. Ce phénomène a été baptisé “aphantasie” par le professeur Adam Zeman de l’université d’Exeter en 2015 Le professeur Zeman a surnommé “hyperphantasie” les personnes ayant une capacité de visualisation très développée.”
La recherche est la première étude systématique de neuropsychologie et d’imagerie cérébrale sur les personnes atteintes d’aphantasie et d’hypophantasie. L’équipe a effectué des scans d’IRMf sur 24 personnes atteintes d’aphantasie, 25 d’hyperphantasie et un groupe témoin de 20 personnes présentant un niveau moyen de vivacité d’image. Ils ont combiné les données d’imagerie avec des tests cognitifs et de personnalité détaillée.
Les résultats des scans ont révélé que les personnes atteintes d’hyperfantasie ont une connexion plus forte entre le réseau visuel qui traite ce que nous voyons, qui est activé pendant l’imagerie visuelle, et les cortex préfrontaux impliqués dans la prise de décision et l’attention. Ces connexions plus fortes étaient évidentes dans les scans effectués pendant le repos, alors que les participants se détendaient – et peut-être même se promenaient dans leur esprit.
Malgré des résultats équivalents aux tests de mémoire standard, le professeur Zeman et son équipe ont constaté que les personnes atteintes d’hyperphantasie produisaient des descriptions plus riches de scénarios imaginaires que les témoins, qui à leur tour obtenaient de meilleurs résultats que les aphasiques. Cela s’applique également à la mémoire autobiographique, c’est-à-dire à la capacité de se souvenir d’événements qui ont eu lieu dans la vie d’une personne. Les aphasiques avaient également une moins bonne capacité à reconnaître les visages.
Les tests de personnalité ont révélé que les aphasiques avaient tendance à être plus introvertis et les hyperphasiques plus ouverts.
Le professeur Zeman a déclaré : “Notre recherche indique pour la première fois qu’une connexion plus faible entre les parties du cerveau responsables de la vision et les régions frontales impliquées dans la prise de décision et l’attention conduit à l’aphantasie. Toutefois, cela ne doit pas être considéré comme un inconvénient : il s’agit d’une manière différente de vivre le monde. De nombreux aphasthéniques sont des personnes très performantes, et nous voulons maintenant explorer si les différences de personnalité et de mémoire que nous avons observées indiquent des modes contrastés de traitement de l’information, liés à la capacité de visualisation.”
Can mirrors alleviate visual hemineglect
Association ATLAS: Les webinaires du lundi
L’association Toulousaine du traitement de l’amblyopie et des strabismes
A.T.L.A.S. est une association scientifique à but non lucratif qui souhaite participer au développement de l’ophtalmopédiatrie, de la strabologie, du dépistage et des traitements des troubles visuels de l’enfant en favorisant l’enseignement, la recherche clinique et l’information des professionnels et du public
Article scientifique Publication Neuron 49, mars 2006 : « Targeted In Vivo Mutations of the AMPA Receptor Subunit GluR2 and Its Interacting Protein PICK1 Eliminate Cerebellar Long-Term Depression »
Webinaire de la SFERO N°2 lundi 14 juin à 19H30 : L’amblyopie par le Dr THOUVENIN Dominique
Une nouvelle étude démontre comment notre cerveau synchronise nos perceptions auditives et visuelles
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Régénération du nerf optique : des avancées vers un traitement efficace
Régénération du nerf optique : des avancées vers un traitement efficace
Une poche externe du cerveau
Le nerf optique est un ensemble de neurones spécialisés, appelés « cellules ganglionnaires rétiniennes » (CGR), qui relient l’œil au cerveau. Leurs corps cellulaires, les parties qui reçoivent les stimuli, se trouvent dans la rétine, en arrière des yeux, tandis que leurs longs axones se projettent hors du corps cellulaire pour former le nerf optique, qui est relié au milieu du cerveau, le diencéphale, et relaie les informations visuelles.
Les CGR sont constituées du même type de neurones que dans la plupart des régions du cerveau. J’aime imaginer le globe oculaire comme une poche du cerveau. Les CGR possèdent la même capacité à se régénérer ou à s’autoréparer que d’autres neurones du cerveau, c’est-à-dire aucune.
Dans de nombreuses maladies conduisant à la cécité, les lésions des CGR se produisent au niveau de l’axone et non réellement au niveau du corps cellulaire proprement dit. Les lésions dues à des affections, comme un glaucome, un traumatisme mécanique, des maladies inflammatoires, comme une névrite optique, ou des tumeurs compressives, surviennent généralement au niveau de la couche isolante d’un axone ou de l’axone lui-même. Une CGR endommagée ne réagit pas par autoréparation, mais par dégénérescence et apoptose.
Selon l’étiologie, le taux de destruction des CGR sera différent. Avec une affection comme un glaucome, qui est un traumatisme mécanique chronique, la destruction des CGR se fait lentement, au fil du temps. En cas d’accident vasculaire cérébral ou de traumatisme aigu, en revanche, la lésion est généralement massive, rapide et non statique.
Ainsi, les recherches en cours portent sur deux approches thérapeutiques potentielles principales :
- Neuroprotection
- Neuroremplacement ou neurorestauration
Dans une situation où un ensemble de CGR meurent lentement, vous avez besoin d’une approche qui peut sauver ces cellules en cours de destruction. C’est ce qu’on appelle la « neuroprotection », qui implique de tenter de réactiver des programmes d’autoréparation.
Autrement, dans une affection qui entraîne une mort cellulaire rapide ou à un stade terminal d’une maladie chronique comme le glaucome, vous devez littéralement remplacer les cellules et les faire se reconnecter ensuite au cerveau. C’est ce qu’on appelle le « neuroremplacement » ou la « neurorestauration », qui nécessite des approches basées sur des cellules souches pour générer de nouvelles CGR saines, puis les implanter et les faire se reconnecter au cerveau.
Des travaux de recherche de pointe
Les avancées réalisées, résumées dans une revue de pointe parue dernièrement 1, sont mieux interprétées lorsque l’on comprend les obstacles existants et les approches adoptées pour surmonter ces obstacles.
En ce qui concerne les barrières intrinsèques cellulaires, pendant le développement, le système nerveux est programmé pour passer par une phase de prolifération, pendant laquelle sont fabriquées juste assez de cellules pour former l’organe, puis par une phase de différenciation, où chaque cellule endosse son rôle et se différencie en un type spécifique de cellule nécessaire. Ensuite, des connexions commencent à s’établir et une fois le processus terminé, des couches isolantes sont ajoutées. À partir de là, les cellules sont programmées essentiellement sans qu’il y ait de régénérescence. Intrinsèquement, notre système nerveux ne veut pas le faire. Ce serait un exploit que de surmonter cet état de fait.
Une stratégie de nombreux groupes consiste à essayer de réactiver des programmes de signalisation qui étaient actifs au moment du développement. Plusieurs molécules ont été impliquées dans des voies de signalisation importantes pour la régénération, dont :
- Cible mécanique de la rapamycine (mechanistic target of rapamycin, mTOR)
- Facteur neurotrophique ciliaire (FNTC)
Des chercheurs ont découvert que lorsque vous activez ces voies, vous pouvez obtenir une régénération des axones, dont la formation accrue de synapses fonctionnelles, par rapport aux témoins, dans les études sur l’animal.
Le problème de la reconnexion
Différentes difficultés majeures restent à résoudre dans ces approches, qui doivent être prises en compte et sont au cœur de la recherche continue. Même si ces voies de signalisation sont bonnes pour promouvoir la croissance, elles n’influencent pas l’orientation de la croissance. Il y aura une régénération, mais elle ne sera pas dirigée vers la cible appropriée. Cette reconnexion pose potentiellement un problème majeur : il n’est pas souhaitable que le cerveau rétablisse des connexions avec des cibles inappropriées. Imaginez qu’à chaque fois que l’on bouge son pouce gauche, quelque chose d’autre se passe. En l’absence de régénération, notre cerveau nous protège des dangers potentiels d’une reconnexion.
Comme nous l’avons tous appris pendant la pandémie, la perte de l’odorat est un symptôme fréquent de la COVID-19. Après avoir retrouvé l’odorat, certains patients indiquent que les choses sont différentes, « désactivées ». C’est un exemple de ce qui peut se produire lors d’une reconnexion inappropriée et de ce que le système nerveux protège.
Il y a un autre problème, de nombreuses voies de signalisation impliquées dans la régénération jouent d’autres rôles et ne doivent pas être activées en abandonnant ces rôles. Par exemple, il y a une mauvaise régulation de la voie mTOR importante dans les maladies génétiques comme la sclérose tubéreuse, et les personnes dont le gène mTOR est hyperactif peuvent développer des tumeurs et des crises convulsives.
Il y a également de nombreux obstacles extrinsèques aux cellules à la régénération. Un obstacle environnemental clé implique la myéline, la couche isolante des axones. Si vous pensez à des fils électriques, pour rebrancher un circuit, vous devez dénuder l’isolation, autrement les câbles ne communiqueront pas. Il en va de même pour le système nerveux. En faculté de médecine, on nous apprenait traditionnellement que la myéline sert à isoler afin de s’assurer d’une conduction plus rapide. Mais nous n’avons jamais appris que cette isolation peut également empêcher la reconnexion.
Cela explique en partie pourquoi le système nerveux périphérique est plus à même de se régénérer que le système nerveux central. Les cellules nettoient ou éliminent mieux la myéline des neurones endommagés. Dans le système nerveux central, en revanche, la myéline éparpillée au site lésionnel persistera et formera une obstruction de sorte que la régénération (et la réécriture aberrante) n’aura pas lieu.
Vers un neuroremplacement efficace
Pour le neuroremplacement, ou la neurorestauration, différentes difficultés restent à résoudre. La première est que vous avez besoin d’une source de cellules saines à greffer. La médecine a fait des avancées considérables dans ce domaine : au début de mes études supérieures, nous nous interrogions sur des choses simples, comme la nature des cellules souches, mais à la fin de ma formation, c’est-à-dire 5 ans plus tard, des recherches sur le développement de cellules souches pluripotentes induites ont été publiées. Nous pouvons désormais utiliser des cellules souches embryonnaires humaines ou générer des cellules souches pluripotentes induites et les transformer en CGR. C’est vraiment un exploit remarquable.
Les travaux actuels impliquent différents groupes qui tentent de caractériser ces cellules afin de voir à quel point elles ressemblent aux CGR natives. Il existe plus de 30 sous-types différents de CGR, dont :
- Cellules ganglionnaires sélectives à la direction ON-OFF
- CGR intrinsèquement photosensibles
- Alpha-CGR
Des études récentes ont montré que les différents sous-types ne sont pas perdus uniformément dans différentes neuropathies optiques.
Veiller au remplacement des différents sous-types selon le rapport correct représente une difficulté majeure à prendre en compte dans les travaux ultérieurs.
L’intégration des cellules à la rétine est la difficulté suivante à résoudre. La rétine mature comporte du tissu conjonctif, principalement pour préserver son intégrité, et cela peut entraver l’implantation de nouvelles cellules. C’est logique, car les tissus ne « s’attendent » pas à recevoir une greffe de nouvelles cellules. Plusieurs groupes de chercheurs travaillent sur des protocoles portant sur la digestion de ce tissu conjonctif pour aider à accélérer l’intégration.
Ensuite, les cellules doivent former un nouvel axone et régénérer réellement le nerf. C’est là que les approches impliquant la génétique et les voies de signalisation interviennent pour essayer de réactiver les axones et de promouvoir leur croissance.
Les travaux en cours de mon groupe étudient le rôle des champs électriques dans la promotion de la croissance, en collaborant avec des spécialiste du génie électrique pour développer un dispositif produisant un signal externe pour indiquer aux axones non seulement de se développer, mais également dans quelle direction.
L’introduction d’un échafaudage pour guider l’axone est une autre approche potentielle à l’étude, mais la difficulté à accéder au nerf optique à cet effet est un obstacle majeur.
La dernière étape consiste à rétablir les connexions, car cela n’est pas automatique. Des travaux récents ont fait état de l’importante activité neuronale pour établir des connexions, l’exposition de l’œil à la lumière en vue d’activer les CGR sera donc susceptible d’aider dans tout traitement ultérieur.
Perspectives pour la sélection et le traitement des patients
Où en sommes-nous du développement d’un traitement efficace ? Les difficultés et les obstacles sont abordés un à un, au moins en partie. Compte tenu du rythme des développements en cours, je ne serais pas surpris que la régénération du nerf optique soit devenue une option pratique pour les patients dans 10 ans.
Au début au moins, les traitements à base de cellules souches seraient plus adaptées à des patients atteints de cécité plus sévère, de stade terminal, car ils auront déjà perdu une grande partie des tissus à remplacer.
Autrement, des approches comme la nôtre, utilisant un dispositif externe pour stimuler la croissance, ne reposent pas sur l’absence de nombreuses cellules, et nous pourrions être en capacité de propose un traitement à des patients dont la perte de la vision est de stade précoce.
Il est approprié de dire que la régénération du nerf optique offre un espoir réel pour les futurs patients chez lesquels nous pourrons assez bientôt restaurer la vision.
Messages clés à retenir
- La régénération du nerf optique est un domaine d’étude actif, qui combine approches génétiques et biochimiques et technologies d’ingénierie biomédicale.
- La neuroprotection et le neuroremplacement sont les principales approches du développement d’un traitement potentiel pour inverser les troubles de la vision ou la cécité.
- Des avancées rapides ont été réalisées, même s’il subsiste de nombreuses difficultés, dont la méthode précise pour inciter les cellules ganglionnaires rétiniennes à se développer et à établir les connexions nécessaires pour corriger la perte de la vision.
- Au rythme où vont les travaux de recherche en cours dans ce domaine, la régénération du nerf optique pourrait devenir une réalité dans un avenir relativement proche, peut-être même dans les 10 années qui viennent
Séminaire DYS/TSLA
Séminaire DYS/TSLA
3 juin 2021 de 10h à 17h
Hotel CIS Paris Ravel – Salle congrès
Ligue de l’enseignement
6 avenue Maurice Ravel
Paris 12
Nous avons le plaisir de vous inviter à participer au séminaire national 2021 TSLA /DYS, intitulé
« Le rapport Ringard sur les DYS, quelle mise en œuvre ? Pratiques et perspectives »
Bulletin d’inscription à renvoyer avant le 21 mai 2021 à d.narcam@fisaf.asso.fr








