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Luciole, une nouvelle police pour les malvoyants

Luciole, une nouvelle police pour les malvoyants

La basse vision ffecte la capacité de lire et peut constituer un obstacle majeur à la réussite scolaire et à l’insertion en milieu du travail.Nous avons conçu une nouvelle police (Luciole) pour améliorer la lisibilité et le confort des personnes malvoyantes. Dans cette étude, nous analysons l’effet du type de police sur la lisibilité. Luciole a été comparée à cinq autres polices (Arial, OpenDyslexic, Verdana, Eido et Frutiger) auprès de 145 lecteurs français (73 malvoyants et 72 voyants normaux), âgés de 6 à 35 ans et répartis en quatre groupes d’expertise en lecture. Les participants ont effectué deux tâches, lisant d’abord des textes sur papier, puis lisant de faux mots à l’écran en utilisant le suivi oculaire. Environ la moitié des participants malvoyants avaient une préférence subjective pour Luciole lors de la lecture sur papier et sur écran ; une préférence plus faible est notée pour les participants ayant une vision normale. D’autres critères de lisibilité montrent un léger avantage de la police Luciole sur certaines polices (par exemple, Eido et OpenDyslexic) dans les deux groupes.

https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0001691823001026

Révolutionner les tests optométriques avec l’eye tracking

Révolutionner les tests optométriques avec l’eye tracking

L’Université de Saragosse en Espagne abrite un groupe de recherche pionnier dirigé par le Dr Ana Sanchez-Cano et le Dr Elvira Orduna-Hospital, spécialisé dans la vision binoculaire, la thérapie visuelle et la réadaptation. Ces scientifiques fusionnent des concepts de physique avec des approches optiques et optométriques tout en appliquant leurs découvertes pratiquement en milieu clinique. Leurs dernières recherches portent sur les applications de suivi oculaire dans le domaine de l’optométrie et de l’ophtalmologie. À l’aide de Tobii Pro Fusion, l’équipe a validé deux tests optométriques basés sur le suivi oculaire.

Au cours des 50 dernières années, des tests optométriques ont été effectués par des examinateurs humains, donnant souvent des résultats peu fiables en raison d’erreurs et d’une qualité d’interaction variable entre l’examinateur et le patient. Le groupe de recherche dirigé par le Dr Ana Sanchez-Cano et le Dr Orduna-Hospital a défié les méthodes d’optométrie traditionnelles en introduisant le suivi oculaire comme moyen objectif d’effectuer des tests optométriques. Leur objectif est de normaliser les mesures des tests optométriques et d’augmenter la reproductibilité des données lorsqu’elles sont effectuées par différents examinateurs.

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JT de l’ophtalmologie :TROUBLES NEUROVISUELS: Une journée pour y voir plus clair!

TROUBLES NEUROVISUELS:
Une journée pour y voir plus clair!

L’association « Les yeux dans la tête » s’est donné pour mission d’améliorer l’information et la formation des professionnels de santé concernant les troubles neurovisuels.
Comme le souligne Sylvie Chokron (Neuropsychologue – Directrice de Recherches au CNRS – Centre national de la recherche scientifique), les troubles de la cognition visuelle touchent environ 30% des personnes ayant fait un AVC et une grande partie des enfants nés dans un contexte de vulnérabilité (prématurité, détresse respiratoire, AVC néo-natal…).
Pour en savoir plus, participez à la première journée nationale sur les troubles neurovisuels, organisée le 16 juin à Paris, par l’Association Les Yeux dans la Tête

Également au sommaire de ce JT :

Constance Zinutti, Présidente de la Fédération Française des Etudiants en Orthoptie – FFEO, détaille au micro de Martin Durousseaud, les facteurs qui boostent l’attractivité du métier d’orthoptiste. Elle souligne l’importance de la primo-prescription et les nouvelles opportunités offertes par la technologie.

Trucs et astuces en ophtalmologie
Dans ce numéro, Philippe Gardon consacre sa rubrique au cylindre croisé par retournement

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Les chutes liées aux troubles de la vision chez les personnes âgées

Les chutes liées aux troubles de la vision chez les personnes âgées

Comme l’indique l’Organisation Mondiale de la Santé (l’OMS), les chutes représentent la deuxième cause de décès accidentel chez les personnes âgées de plus de 65 ans. Ces dernières comptabilisent plus de 2 millions de chutes chaque année dans le monde. Saviez-vous que bon nombre de ces incidents s’expliquent notamment par une altération de la vue ? Voici de plus amples informations sur les chutes liées aux troubles de la vision chez les personnes âgées et sur les différents moyens de les prévenir.

malvoyant

La déficience visuelle, à l’origine d’un risque de chute augmenté

Pour se déplacer en toute sécurité, notre organisme a recours a plusieurs fonctions visuelles indispensables : la vision binoculaire et périphérique, l’adaptation à l’obscurité ou à la lumière forte, la sensibilité au contraste, ou encore, la perception de la profondeur.

Lorsque nous vieillissons, ces différentes fonctions visuelles ont tendance à s’altérer. Ceci se traduit par une diminution de l’acuité visuelle, une réduction du champ visuel, des éblouissements fréquents, des difficultés pour visualiser les nuances de couleurs, pour s’adapter à un environnement sombre… Avec de telles altérations, le risque de chute augmente considérablement. Les personnes âgées qui présentent un déficit visuel sont effectivement 1,5 à 2 fois plus à risque de tomber, comparativement aux seniors dotés d’une bonne vue.

Certaines pathologies oculaires liées à l’âge sont connues pour accroître le risque de chute :

– la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ;

– la rétinopathie diabétique ;

– le glaucome ;

– ainsi que la cataracte.

Ces maladies oculaires peuvent toucher les éléments suivants et donc accroître le risque de chutes : équilibre, perception motrice, temps de réaction, attention visuelle.

Parce qu’elles redoutent les chutes, certaines personnes âgées présentant des troubles de la vision préfèrent réduire leurs déplacements et ne plus pratiquer d’activité physique. En réagissant ainsi, elles se privent des bienfaits du mouvement et risquent de s’isoler. Il est pourtant possible d’éviter ces écueils en appliquant quelques mesures préventives.

malvoyant

Prévenir les chutes liées aux troubles de la vision chez les personnes âgées

Nous vous recommandons tout d’abord de faire contrôler votre vue par un professionnel une fois par an. Une fois détectés, de nombreux troubles de la vision peuvent être corrigés ! Diverses solutions existent : ne vous persuadez pas que le problème que vous rencontrez est inéluctable. Si vous portez des lunettes, pensez aussi à consulter régulièrement afin de vérifier que vos verres correspondent à votre vue. N’hésitez pas à demander à votre ophtalmologue si des séances d’orthoptie pourraient s’avérer utiles.

Nous vous conseillons également de faire le point sur la sécurité de votre logement. Est-ce qu’il dispose d’un bon éclairage à l’intérieur et à l’extérieur ? Est-il agencé de manière à faciliter vos déplacements ? Avez-vous pensé à ranger correctement vos affaires pour éviter de trébucher ?

Enfin, il est important de rester actif afin de préserver vos capacités motrices (équilibre, force musculaire et marche).

Les chutes qui surviennent chez les personnes âgées atteintes de troubles de la vision résultent souvent d’une combinaison de facteurs : une maladie chronique, une fonte musculaire, des troubles de l’équilibre, un traitement médicamenteux qui induit des effets secondaires… Pour prévenir efficacement les chutes, il vous faudra évaluer votre situation de manière globale, à l’aide des professionnels de santé qui vous entourent.

N’hésitez pas à consulter un opticien Un Dixième+. Expert en basse vision, ils seront vous conseiller sur les solutions les plus adaptées à votre trouble visuel.

Les personnes âgées s’orientent aussi bien que les jeunes

 

Publication Angelo eLife WEB AdobeStock

Une équipe de recherche de l’Institut de la Vision dirigée par Angelo Arleo, directeur de recherche CNRS, en collaboration avec la société Streetlab, a mis en évidence que les personnes âgées sont tout à fait capables de s’orienter dans l’espace et de résoudre des tâches de navigation complexes, pourvu qu’elles puissent avoir accès à des informations visuelles les renseignant sur la géométrie de l’environnement. Publiés dans la revue eLife le 13 mars 2023, ces résultats pourraient permettre de repenser le design urbain et architectural afin de favoriser la mobilité des personnes âgées et le maintien de leur autonomie.

Cognition spatiale : un lien entre vieillissement visuel et autonomie
La cognition spatiale constitue une fonction fondamentale de notre vie quotidienne et la difficulté à s’orienter dans l’espace est une cause majeure de perte d’autonomie chez la personne âgée. La fréquence des déplacements se réduit inévitablement et l’espace de mobilité a tendance à se rétrécir. En résulte l’amorce d’un processus d’isolement social et de dépendance. La capacité à s’orienter et à naviguer dans l’espace implique une multiplicité de processus sensoriels et cognitifs, tous affectés par le vieillissement. Ceci commence par la capacité d’extraire et de traiter les informations visuelles concernant les repères de l’environnement, jusqu’à la mémorisation de cartes mentales et leur utilisation lors de la mise en place de stratégies de navigation.

Les études sur le vieillissement de la cognition spatiale chez l’homme ont toujours montré que l’avancée en âge est synonyme d’incapacité à résoudre des tâches de navigation complexes. Selon l’hypothèse la plus répondue, la « navigation allocentrique », basée sur la mémorisation des relations spatiales entre les repères de l’environnement (c.-à.d., d’une carte mentale de l’espace), laisserait progressivement place à la « navigation égocentrique », reposant sur la mémorisation d’actions centrées sur soi-même (je tourne à ma gauche, puis à ma droite etc.). Fortement dépendante du point de départ, la navigation égocentrique présente de grandes limites, par exemple en cas de bouleversement de l’itinéraire (route bloquée).

La géométrie de l’espace est essentielle pour la cognition spatiale des personnes âgées
Pour la première fois, les données obtenues par l’équipe Vieillissement Visuel et Action de l’Institut de la Vision remettent en cause l’hypothèse selon laquelle les personnes âgées perdraient la capacité de navigation allocentrique. L’étude révèle notamment qu’en présence d’informations géométriques pertinentes, telles qu’une asymétrie dans la forme de l’environnement, des personnes âgées réussissent aussi bien que des jeunes adultes à se réorienter et à naviguer vers un but dans une tâche de navigation complexe. Pendant une phase d’apprentissage, les participants ont pu mémoriser la trajectoire vers un but à partir toujours de la même position de départ. Ensuite, pendant une phase de test, la position de départ a été changée à l’insu des participants. Les navigateurs âgés ont utilisé efficacement la géométrie de l’espace afin de s’orienter (indépendamment de la position de départ) et de planifier une nouvelle trajectoire vers l’emplacement but, révélant donc l’utilisation d’une stratégie allocentrique.

Schema publi Angelo

Importance des paradigmes écologiques pour l’étude de la cognition spatiale
Ces résultats ont été obtenus à l’aide d’un paradigme « écologique », c’est-à-dire reproduisant des conditions proches de la réalité. Cette méthodologie s’oppose à la quasi-totalité des études précédentes, qui utilisaient des protocoles devant écran d’ordinateur, ne rendant pas possible l’intégration de toutes les informations multisensorielles et motrices à l’œuvre lors d’un déplacement en conditions réelles. La mise en place d’un paradigme écologique a été rendue possible par l’utilisation de la plateforme Streetlab, dans laquelle un labyrinthe grandeur nature a pu être construit. Cet environnement a permis d’analyser le comportement naturel ainsi que les mouvements oculaires des participants à l’étude, grâce à des capteurs de mouvement et à un oculomètre. L’analyse de ces données biométriques a permis d’objectiver comment le vieillissement sain façonne la dynamique du focus d’attention visuelle, de la posture et de la locomotion des participants pendant les phases d’apprentissage et de navigation dans le labyrinthe.

Vers une aide à la mobilité des personnes âgées
Au-delà de leur portée scientifique, les résultats de cette étude peuvent fournir un modus operandi pour optimiser le design urbain et les conceptions architecturales, notamment en mettant en évidence les informations concernant la disposition géométrique de l’environnement, afin de faciliter les déplacements des personnes âgées. Dans le but de valider ces résultats dans des conditions réelles, l’équipe d’Angelo Arleo vient de commencer une collaboration avec SNCF Innovation & Recherche centrée sur l’optimisation des supports d’information et des services de mobilité pour rendre les espaces publics (tels qu’une gare) plus « lisibles » et donc plus accessibles, facilitant l’orientation spatiale et le maintien de l’autonomie des usagers âgés.

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Référence :

Landmark-based spatial navigation across the human lifespan

Marcia Bécu, Denis Sheynikhovich, Stephen Ramanoël, Guillaume Tatur, Anthony Ozier-Lafontaine, Colas N Authié, José-Alain Sahel, Angelo Arleo. eLife, 12:e81318. DOI: 10.7554/eLife.81318

 

 

PSYCHOLOGIE SCIENTIFIQUE: Les QI hétérogènes sont-ils un facteur de risque de psychopathologie ?

source : https://ramus-meninges.fr/2023/04/17/qi_heterogenes/?fbclid=IwAR1YY90SJ3n2d0ftI2sGgYKSA5GeDOdrIp_AqGGUaUjTOAyN1wjsVSDN-AE

Dans une précédente étude basée sur la cohorte Eden (Peyre et al., 2016), nous avions montré que les enfants à haut QI de 5 ans et demi n’avaient pas plus de troubles psychologiques que les autres.

Les enfants ont grandi, et nous leur avons fait passer de nouveaux tests et questionnaires à l’âge de 11 ans et demi. Grâce à ces nouvelles données, nous avons conduit une nouvelle étude prolongeant la première dans plusieurs directions (Shevchenko et al., 2023):

  • Nous analysons les liens entre indices de QI et troubles psychologiques à 11 ans et demi, avec des échelles de psychopathologie plus complètes (non seulement le SDQ déjà utilisé à 5 ans et demi mais aussi le CBCL et le MIA).
  • Nous analysons les liens entre les écarts entre QI verbal et non-verbal et troubles psychologiques, afin de tester l’hypothèse plus spécifique selon laquelle les profils de QI hétérogènes (manifestant des écarts entre composantes verbales et non-verbales) seraient un facteur de risque pour les troubles psychologiques.
  • Plutôt que de nous focaliser sur les hauts QI, nous examinons ces relations sur l’ensemble de la distribution des scores de QI.

Revue systématique de littérature

Dans le tableau 1 p. 3-4 nous passons en revue toutes les études antérieures qui ont comparé les symptômes et troubles psychologiques entre individus à haut QI et ceux à QI normal. Ce que montre ce tableau, c’est que les études qui ont rapporté que les HQI avaient plus de symptômes psychologiques que les autres sont généralement des études basées sur des échantillons petits et biaisés (élèves HQI dans une école ou une classe spécialisée, HQI qui consultent, membres de Mensa). A l’inverse, les études qui ont identifié les HQI au sein d’une grande population ont généralement trouvé qu’ils avaient moins ou autant de symptômes. Ce constat permet de mieux comprendre les contradictions apparentes entre les études publiées.

Quels liens entre QI et troubles psychologiques ?

Comme dans nos précédentes études (Peyre et al., 2016; Williams et al., 2023), nous avons trouvé que lorsque le QI augmente, les symptômes psychologiques diminuent ou restent constants. Ils n’augmentent dans aucune de nos nombreuses analyses, que l’on considère le QI total, verbal, ou de performance, les instruments SDQ, CBCL ou MIA, et les échelles de troubles internalisés, troubles des conduites, difficultés sociales, ou TDAH.

Figure 1. Scores dans 4 échelles de symptômes de la Child Behavior Check-List (CBCL), en fonction des quintiles de scores de QI total, QI verbal, et QI de performance. N=430 enfants de 11 ans et demi, Cohorte Eden. Source : Shevchenko et al. (2023).

Dans les suppléments de l’article on peut explorer toutes les figures montrant les relations entre toutes les combinaisons d’indices de QI et d’échelles de symptômes, à 5 ans et 11 ans et demi.

Quels liens entre QI hétérogènes et troubles psychologiques ?

Nous avons analysé l’hétérogénéité des indices de QI de deux manières :

  • La différence absolue entre les indices verbaux et de performance |VIQ-PIQ|, pour tester l’hypothèse qu’un écart important, dans un sens ou dans un autre, est associé avec des symptômes psychologiques.
  • La différence relative entre les indices verbaux et de performance VIQ-PIQ, pour tester l’hypothèse qu’un écart important dans un sens donné est associé avec des symptômes psychologiques. L’hypothèse qu’on entend le plus souvent est que c’est lorsque que l’intelligence verbale est très supérieure au reste que les problèmes surviennent.

Comme le montre la figure ci-dessous, il y a une relation parfaitement plate entre les écarts d’indices de QI et les symptômes psychologiques. Même lorsqu’un indice est de 40 points supérieur à l’autreles symptômes psychologiques ne sont pas plus élevés.

Figure 2. Scores dans 4 échelles de symptômes du Strength and Difficulties Questionnaire (SDQ), en fonction des écarts absolus |VIQ-PIQ| ou relatifs (VIQ-PIQ) entre indices verbaux et non-verbaux. Deux représentations des mêmes données sont présentées. A : Scores moyens par quintiles des écarts d’indices. B et C : Diagrammes de dispersion, chaque point représentant un enfant. N=1032 enfants de 5 ans et demi, Cohorte Eden. Source : Shevchenko et al. (2023).

Conclusions

Nous avons confirmé les résultats de nos précédentes études chez des enfants français de 11 ans et demi : lorsque le QI augmente, les symptômes psychologiques n’augmentent pas. Par ailleurs, nous avons montré que l’hétérogénéité des indices de QI n’était pas non plus un facteur de risque de troubles psychologiques.

Ce dernier résultat surprendra sans doute nombre de psychologues, tant ils observent souvent des QI hétérogènes chez les enfants qui ont des troubles psychologiques ou cognitifs. Il n’y a pourtant pas de contradiction : il est vrai que les déficits cognitifs et les troubles psychologiques peuvent entrainer des baisses de performance dans certains subtests, et peuvent donc faire baisser certains indices mais pas d’autres, induisant des écarts parfois importants. Simplement, les écarts entre subtests et indices sont fréquents aussi dans la population tout-venant (Labouret, 2022; Labouret & Grégoire, 2018), sans doute plus que la plupart des psychologues ne le réalisent (ils voient beaucoup moins cette population). Par exemple, dans le WISC-V français, seuls 34,8% des sujets n’ont aucun écart significatif entre leurs indices. Il n’y a donc aucune conclusion clinique à tirer du seul fait d’observer des écarts entre indices. Une mise en lien avec les difficultés rapportées par ailleurs et d’autres outils d’évaluation restent nécessaires pour établir des symptômes cliniques et permettre de formuler des diagnostics.

Cette observation illustre le biais d’échantillonnage dont doivent se méfier les cliniciens : en ne voyant que des personnes qui ont de bonnes raisons de les consulter, ils ne voient qu’un échantillon biaisé de la population, et risquent d’en tirer une vision biaisée des relations entre performance cognitive et troubles psychologiques. Notre revue systématique de littérature a confirmé l’omniprésence de ce biais, en montrant que les études qui se basent sur un recrutement pré-sélectionné des personnes à haut QI ne donnent pas les mêmes résultats que celles qui se basent sur une population entière.

Références

Labouret, G. (2022). Tests de QI: Les écarts entre scores [Blog]. https://www.labouret.net/tests-qi/ecarts-scores/

Labouret, G., & Grégoire, J. (2018). La dispersion intra-individuelle et le profil des scores dans les QI élevés. ANAE – Approche Neuropsychologique Des Apprentissages Chez l’Enfant30, 271–279. 

Peyre, H., Ramus, F., Melchior, M., Forhan, A., Heude, B., & Gauvrit, N. (2016). Emotional, behavioral and social difficulties among high-IQ children during the preschool period: Results of the EDEN mother-child cohort. Personality and Individual Differences94, 366–371. 

Shevchenko, V., Labouret, G., Guez, A., Côté, S., Heude, B., Peyre, H., & Ramus, F. (2023). Relations between intelligence index score discrepancies and psychopathology symptoms in the EDEN mother-child birth cohort. Intelligence98, 101753. https://doi.org/10.1016/j.intell.2023.101753 

Williams, C. M., Peyre, H., Labouret, G., Fassaya, J., Guzmán García, A., Gauvrit, N., & Ramus, F. (2023). High intelligence is not associated with a greater propensity for mental health disorders. European Psychiatry66(1), e3. https://doi.org/10.1192/j.eurpsy.2022.2343 

1ère journée nationale sur les troubles neurovisuels chez l’enfant

Dans l’actualité de l’accompagnement des enfants présentant des troubles du neuro-développement, le dépistage et le suivi précoce des enfants est une priorité.

L’association Les Yeux dans la tête , portée par Sylvie Chokron, a pour principaux objectifs de faire connaître les troubles neurovisuels, les outils de dépistage de ces troubles (outils étalonnés de 3 mois à 12 ans) et de former les professionnels qui interviennent auprès des enfants.

L’association a le plaisir de vous convier à participer à la 1ère journée nationale sur les troubles neurovisuels chez l’enfant qui se tiendra le 16 juin 2023 à la Mairie du 16ème arrondissement à Paris sous le haut patronage de Claire Compagnon déléguée interministérielle à l’autisme et aux troubles du neuro-développement.

Le nombre de places étant limité, les premières personnes inscrites pourront participer à la formation en présentiel.

 

La participation à la journée de formation est également possible en distanciel : un lien vous sera envoyé pour y participer en direct.

Le tarif de la journée :

  • 70 € pour les professionnels
  • 50€ pour les étudiants (sur présentation d’un justificatif. Après réception du justificatif, vous recevrez le lien pour le règlement).

programme de la journée:

1ère journée nationale sur les troubles neurovisuels programme definitif

Ci-dessous le lien vers le formulaire d’inscription :

Webinaire Atlas basse vision et multi handicap Lundi 15 mai 19h

Chers collègues, chers ami-e-s

 

Nous poursuivons la série de webinaires du Lundi soir de 19 à 20h.

 

Le prochain Webinaire aura lieu le lundi 15 Mai 2023 à 19h, toujours sur la plateforme Zoom. 

 

Nous aborderons le sujet de la basse vision dans le cadre d’un multi handicap chez l’enfant, notamment la surdi-cécité. Nous aurons le plaisir et la chance d’accueillir de Dr Cécile Lesage de l’IJA de Toulouse qui nous parlera de la prise en charge du handicap visuel dans ces situations complexes. Dr Lequeux nous parlera des pathologies retiniennes possiblement associées à la surdité de perception, et Dr Bonifas abordera les malformations du segment antérieur associées à une atteinte de l’audition de transmission.

 

Le programme s’adresse aux ophtalmologistes, pédiatres, orthoptistes, et médecins intéressés. Je vous rappelle qu’une préinscription (gratuite) par mail est nécessaire (atlas.ophtalmo@gmail.com) et vous pouvez bien sûr en faire la publicité autour de vous.

 

Réservez votre début de soirée dès maintenant

 

Dr Dominique Thouvenin

 

D’ici là, vous pouvez aussi revisiter les webinaires passés sur notre site (http://www.asso-atlas.fr/), après inscription (gratuite ou de soutien) à notre association (toujours par mail)

Par ailleurs, vos retours (par mail à l’association) nous permettent d’évoluer, notamment sur le format des réunions, et aussi sur les sujets que vous aimeriez voir traiter.

 

Le webinaire du 17 Avril de notre association ATLAS a été un succès. Nous avons eu une mise au point très complète sur la NF1 à la lumière du PNDS publié en 2021, avec la participation du Pr Yves Chaix, et les communications des Dr Lequeux et Bonifas, qui avaient participé l’an dernier à une table ronde sur le sujet à la SFO. Nous avons autant appris sur le modèle de troubles d’apprentissage et donc de troubles neuro visuels que représente cette pathologie, que sur les éléments importants de dépistage et de suivi des complications ophtalmologiques liés aux possibles Gliomes des Voies Optiques. Pour ceux qui n’ont pu y assister, le Webinaire sera en ligne prochainement sur notre site, toujours sur inscription gratuite.

 

 

Je vous annonce par ailleurs que notre équipe a été sélectionnée pour organiser le prochain congrès commun de l’European et de l’International Strabismological Association (ESA et ISA), à Toulouse du 12 au 15 Juin 2024. Il s’agit sans aucun doute de la plus grande réunion de strabologie au niveau mondial, qui réunit 4 à 600 strabologues et orthoptistes experts du monde entier. C’est un grand honneur pour nous de les recevoir et un grand plaisir de pouvoir offrir une réunion d’une telle qualité à Toulouse. Nous allons faire en sorte d’obtenir la traduction simultanée anglais/français durant le congrès pour que tous les ophtalmologistes et orthoptistes francophones qui le souhaitent puissent assister à cet évènement exceptionnel.

 

 

Amicalement

 

Dr D Thouvenin

Les troubles neurovisuels, trop souvent méconnus

Les troubles neurovisuels, trop souvent méconnus

Sylvie Chokron est neuropsychologue, directrice de recherche au CNRS et responsable d’un service à l’hôpital Fondation Adolphe Rothschild à Paris : elle répond à nos questions sur les troubles neurovisuels.

LMDM – Ces troubles de la fonction visuelle – dit « troubles neurovisuels » – sont encore peu connus du grand public. De quoi s’agit-il ?

Sylvie Chokron : Tout le monde croit qu’on voit avec nos yeux, mais nos yeux ne voient pas : ils captent l’information. Ce qui permet de voir comme on voit -d’analyser, reconnaître, mémoriser- c’est notre cerveau. On peut être incapable de faire tout ça en ayant des yeux qui marchent très bien mais un cerveau ne tire pas partie de ce que les yeux ont pris en photo, à cause de lésions dans la zone concernée du cerveau. On peut donc être aveugle avec des yeux parfaits ! Les yeux vont donner des troubles de l’acuité visuelle, là où les atteintes cérébrales de ces régions qui gèrent la vision vont donner des troubles qu’on appelle neurovisuels. Il y a à peine 20 ans, quand j’ai connu Flora, le terme n’existait même pas ! Maintenant au moins on a un terme, et on sait, on a le recul. On peut traiter ces troubles, on peut apprendre à voir à des enfants ou adultes qui ont des troubles neurovisuels. On peut « restaurer » un chemin dans le cerveau qui va prendre en compte les informations visuelles, les traiter, les reconnaître et permettre à l’enfant d’interagir avec son environnement.

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Quel est le lien entre ces troubles de la vision et des signes autistiques chez un enfant ?

Il faut comprendre que dans le diagnostic d’autisme, l’élément qui pèse le plus lourd c’est l’absence de contact visuel. On a pris pour habitude de dire qu’un enfant qui ne regarde pas dans les yeux un adulte est un enfant qui fuit le contact, qu’il a un trouble de l’interaction. Mais on oublie que regarder quelqu’un dans les yeux est avant tout un processus visuel. Si vous ne pouvez pas contrôler vos yeux, si vous ne pouvez pas fixer, que vous ne reconnaissez pas les visages ni les émotions, il n’y a aucune raison que vous alliez regarder les yeux de quelqu’un. Donc avant de poser un diagnostic d’autisme sur un enfant qui a un trouble du contact visuel, il faut se poser la question d’un trouble neurovisuel, de manière systématique. Ce que préfère regarder le bébé, c’est un visage. S’il ne regarde pas ce visage, ce n’est pas qu’il ne veut pas. Jusqu’à 3, 4 mois, les bébés n’ont pas le contrôle de leur mouvement oculaire. Il ne peut pas le faire. Avant d’aller poser des diagnostics de troubles graves dans l’interaction comme l’autisme, ou des troubles graves du développement, il faut aller vérifier que le bébé peut utiliser son regard, c’est crucial !

Est-ce que la prise en charge des troubles neurovisuels peut faire disparaître des traits autistiques chez un enfant ou même chez un adolescent ?

Oui, et ce qui est magique avec cette prise en charge, c’est qu’il n’y a pas de limite d’âge. On a reçu des enfants grands, des ados, même des adultes qui avaient des comportements autistiques à qui on a appris à voir, et qui se sont mis à regarder les gens, à comprendre les émotions, on leur a appris à traiter les visages, interagir avec eux. Le problème de ces gens c’est qu’ils ont été diagnostiqués autistes, ils ont grandi comme des autistes mais ne l’étaient pas. Du moment où va leur réapprendre à voir, on va rétablir l’interaction. C’est une révolution pour les parents. Il faut comprendre que la vision est le socle des apprentissages et des interactions. Quand vous ne comprenez pas ce que vous voyez, que vous ne pouvez pas utiliser votre vision, que vous avez un sens que vous n’utilisez pas car vous ne comprenez pas à quoi il sert, vous ne pouvez pas apprendre à lire, écrire,  compter, faire des gestes etc. Un enfant qui a des troubles neurovisuels est susceptible d’être diagnostiqué soit autiste, soit dys ou multidys.

Est-ce que tous les troubles dys peuvent être guéris grâce à votre prise en charge ?

J’ai l’habitude d’expliquer aux parents que c’est comme les joueurs de loto. Tous les gens qui gagnent ont joué, mais tous ceux qui jouent ne gagneront pas. Pour les troubles autistiques et dys, c’est la même chose. Tous ceux qui ont des troubles autistiques ou de dys, peuvent avoir des troubles neurovisuels mais ce n’est pas le cas de tous les enfants. Par contre, même quand les autistes ou dys n’ont pas véritablement de troubles neurovisuels ils ont souvent des particularités -les autistes sont très attirés par la lumière, les objets qui tournent. Donc je pense que cela vaut le coup, de manière systématique, quand un enfant ne se développe pas comme il devrait, que ce soit des troubles des apprentissages ou de l’interaction, il faut en premier lieu vérifier non pas uniquement l’acuité visuelle mais ce qu’on appelle la fonction visuelle, la façon dont il utilise sa vision, en amont du diagnostic.

La rédaction de La Maison des Maternelles

Thérapie visuelle des dysfonctionnements de la vision binoculaire : Quels outils ?à notre disposition ?

Thérapie visuelle des dysfonctionnements de la vision binoculaire :

Quels outils à notre disposition ?

Isabelle GUICHARD

Diplôme d’expert en thérapie visuelle

SAERA

Date de remise : 27/02/2023

[L’auteur de cet article déclare ne pas avoir de liens d’intérêts.]

Résumé

Rééducation orthoptique, thérapie visuelle, entraînement visio-moteur, des termes différents
pour une même finalité, améliorer la fonction visuelle que cela soit une dysfonction
monoculaire, d’organisation des 2 yeux ou encore dans la mise en œuvre de la vision dans
l’activité. Cet article traite des méthodes et outils utilisables dans la prise en charge des
troubles non tropique de la vision binoculaire. Les exemples cités n’ont pas vocation à être
une liste exhaustive.

Mots clés : Vision binoculaire, Amplitude de fusion, Déséquilibre binoculaire,
Accommodation, Orientation du regard, Rééducation orthoptique, Thérapie visuelle,
Entraînement visuo-moteur, Matériels.

 

I GUICHARD THERAPIE VIS

 

 

 

 

 

La première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales

La première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales

Certains processus cérébraux sont réalisés préférentiellement dans l’hémisphère droit ou l’hémisphère gauche du cerveau. Mais quelles fonctions et quel hémisphère ? Une équipe de recherche franco-italienne dirigée par un chercheur CNRS de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (AP-HP/CNRS/Inserm/Sorbonne Université) vient de répondre à cette question en livrant la première cartographie complète de la latéralisation des fonctions cérébrales, publiée le 29 mars 2019 dans la revue Nature Communications. Leurs résultats montrent pour la toute première fois que la prise de décision, comme la perception et l’action ainsi que les émotions, fait plus appel à l’hémisphère droit. Au contraire de la communication symbolique, qui repose plus sur l’hémisphère gauche.

En 1865, le médecin français Paul Broca notait que parmi les patients souffrant d’une lésion cérébrale, seuls ceux touchés au lobe frontal gauche rencontraient des difficultés pour parler. Pour la première fois, on observait une asymétrie fonctionnelle entre les deux hémisphères. De nombreuses recherches s’en sont suivies pour essayer d’identifier l’hémisphère « dominant » des différentes fonctions cérébrales, sans pour autant donner lieu à une investigation globale de cette latéralisation…

Jusqu’aux récents travaux de Michel Thiebaut de Schotten, chercheur CNRS de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière (AP-HP/CNRS/Inserm/Sorbonne Université), et de ses collègues italiens de l’Université de Padoue. Grâce aux données d’IRM fonctionnelle collectées à l’échelle mondiale depuis plus de quinze ans, ils ont produit la première carte globale de la latéralisation des fonctions cérébrales.

Les chercheurs ont ainsi identifié quatre groupes de fonctions extrêmement latéralisées utilisant des régions cérébrales communes : la communication symbolique (où l’on retrouve le langage, la lecture et le calcul, par exemple) très latéralisée à gauche ; le groupe « perception/action » et les émotions latéralisés à droite et enfin la prise de décision, qui reposerait plutôt sur des régions du lobe frontal droit. Ce dernier point est tout à fait novateur, aucune équipe n’ayant encore décrit d’asymétrie entre les hémisphères lors de la prise de décision.

En outre, cette étude a permis de trancher une question épineuse quant aux connexions entre hémisphères : les régions très latéralisées sont-elles peu connectées avec l’autre hémisphère pour traiter plus rapidement l’information, ou au contraire sont-elles très connectées pour pouvoir s’influencer et prendre le dessus sur l’hémisphère opposé dans certains cas ? Grâce à leur carte, les chercheurs ont pu montrer que plus les fonctions sont latéralisées, moins elles établissent de connexions avec l’autre hémisphère, validant ainsi l’hypothèse qu’un hémisphère dominant pour une fonction est peu connecté à l’autre pour gagner en efficacité.

Aussi, cette découverte valide l’idée que les fonctions cérébrales se sont latéralisées avec l’augmentation de la taille du cerveau afin d’optimiser le traitement de l’information. Cette optimisation s’est néanmoins faite au dépend d’un autre avantage évolutif : la récupération fonctionnelle après une lésion cérébrale. À cause de la diminution des connexions entre les hémisphères, il est en effet plus difficile pour l’hémisphère non endommagé de pallier les fonctions perdues.

Les chercheurs souhaitent maintenant poursuivre ces travaux en étudiant les variations de latéralisation des fonctions entre individus, et tester par exemple si une forte latéralisation d’une fonction chez une personne entraîne une latéralisation différente d’autres fonctions.

La latéralisation des fonctions cérébrales représentée dans un espace à 4 dimensions le long de l’axe de la communication symbolique (vert), l’axe de la « perception/action » (cyan), l’axe des émotions (rose) et l’axe de la prise de décision (jaune).
(cc) Karoliset al./ Nature Communications

 

Bibliographie

The architecture of functional lateralisation and its relationship to callosal connectivity in the human brain. Karolis VR, Corbetta M & Thiebaut de Schotten M. Nature Communications, le 29 mars 2019.

Contact

Michel Thiebaut de Schotten
Chercheur CNRS
François Maginiot
Attaché de presse CNRS

WEBINAIRE DE LA SFERO N°12 : Couleurs , Perception visuelle et Oculomotricité

 

« Couleurs, Perception Visuelle et Oculomotricité – mes expériences avec les filtres IRLEN »

Webinaire pour la SFERO par Claudia Zuber-Giorgio, orthoptiste diplômée, le samedi 6 mai 2023 à 10h00
DU Vision et Handicaps chez l’enfant à la faculté de médecine Paris Diderot en mai 2016.
Vision, perception visuelle et action chez les enfants ayant des troubles neuro-développementaux.
Orthoptiste Suisse, spécialisée en basse vision et dans les troubles neurovisuels.

 

Perception visuelle et lecture des émotions : rôle de l’orthoptie neuro-visuelle

 

Perception visuelle et lecture des émotions : rôle de l’orthoptie neuro-visuelle

 

Marie-Laure Laborie, in Particularités sensorielles dans le TSA : descriptions, évaluations, remédiations, 3e colloque de l’Association Francophone de Neuropsychologie de l’Autisme (AFNA), organisé sous la responsabilité scientifique de Magali Batty (Univ. Toulouse), Éric Bizet (Univ. Strasbourg), Véronique Bonnaud (Univ. Poitiers) et Patrice Gillet (Univ. Tours) . Université Toulouse-Jean Jaurès, 30 juin-1er juillet 2022.

Les particularités sensorielles qui accompagnent le Trouble du Spectre de l’Autisme (TSA) ont des répercussions importantes sur l’adaptation des personnes avec TSA, enfants et adultes, aux stimulations de l’environnement. D’où, l’intérêt d’en décrire les caractéristiques neuropsychologiques pour mieux comprendre leurs répercussions sur les fonctions cognitives, attentionnelles, mnésiques, socio-émotionnelles et envisager des approches de remédiation ajustées.

 

Lieu de réalisation
Université Toulouse Jean Jaurès
Langue :
Français
Crédits
Bruno Bastard (Réalisation), Université Toulouse-Jean Jaurès (Production), Le Vidéographe – Maison de l’Image et du Numérique / UT2 (Publication), Marie-Laure Laborie (Intervenant)
Détenteur des droits
Droits réservés à l’Université Toulouse-Jean Jaurès et aux auteurs.
Conditions d’utilisation
Droit commun de la propriété intellectuelle
Citer cette ressource :
Marie-Laure Laborie. UT2J. (2022, 1 juillet). Perception visuelle et lecture des émotions : rôle de l’orthoptie neuro-visuelle / Marie-Laure Laborie. [Vidéo]. Canal-U. https://www.canal-u.tv/133357. (Consultée le 4 avril 2023)

 

 

AGIR POUR L’ÉDUCATION 2023

AGIR POUR
L’ÉDUCATION 2023

L’apprentissage de la lecture et ses difficultés
Avec « Agir pour l’éducation », l’objectif des professeurs du Collège de
France est de comprendre, conseiller et agir dans tous leurs domaines de
compétence, dans une démarche scientifique ouverte au dialogue entre
les disciplines, au contact des acteurs de l’éducation et des élèves.
C’est dans cet esprit que le Collège de France propose, en 2023, un
premier cycle de 5 conférences à destination des enseignants et du grand
public intéressé par les travaux de recherches internationaux autour de
l’apprentissage de la lecture, de ses méthodes, sa psychologie et sa
pédagogie, mais aussi de ses difficultés, comme la dyslexie.
Ce cycle de conférences, ouvert au public et diffusé en direct sur le site du
Collège de France, sera renouvelé chaque année autour de nouvelles
thématiques.

PROGRAMME DES CONFÉRENCES – DE 17H30 À 18H30
En libre accès, dans la limite des places disponibles.

Mercredi 15 février 2023 – Amphithéâtre Marguerite de Navarre
Johannes Ziegler (CNRS, université d’Aix-Marseille)

La psychologie de l’apprentissage de la lecture

Mercredi 15 mars 2023 – Amphithéâtre Marguerite de Navarre
Stanislas Dehaene (Collège de France)
Comment le cerveau se modifie-t-il quand on apprend à lire ?

Mercredi 19 avril 2023 – Amphithéâtre Maurice Halbawchs
Naama Friedmann (Université de Tel-Aviv)
Les dyslexies : comment les comprendre, les détecter, intervenir ?

Mercredi 24 mai 2023 – Amphithéâtre Maurice Halbawchs
Jérome Deauvieau (Ecole Normale Supérieure)
Pratiques enseignantes et inégalités scolaires à l’entrée dans l’écrit.

Mercredi 21 juin 2023 – Amphithéâtre Maurice Halbawchs
Jean Ecalle et Annie Magnan (Université de Lyon 2)
Comment aider les enfants à apprendre à lire ?

 

https://www.college-de-france.fr/sites/default/files/media/document/2023-02/APE%20programme_0.pdf

Une nouvelle découverte dans le pronostic de la DMLA

 

Melanophage2

Florian Sennlaub, directeur de recherche à l’Institut de la Vision, et son équipe ont identifié les origines d’un biomarqueur de la forme atrophique de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Âge (DMLA). Ces résultats font l’objet d’une publication dans la revue Journal of Neuroinflammation.

 

L’atrophie géographique est la forme tardive de la DMLA sèche pour laquelle il n’existe encore aucun traitement. Des examens cliniques montrent que son diagnostic est très souvent précédé par l’apparition de cellules « noires » dans la rétine, dont on ignorait jusqu’alors la nature. En parallèle, la recherche sait que l’accumulation de macrophages (des cellules immunitaires) dans la rétine provoque une réaction inflammatoire qui participe à la dégénérescence.

 

À l’Institut de la Vision, l’équipe « inflammation et immunologie dans les pathologies de la rétine » a découvert que l’apparition des cellules noires résulte de l’infiltration de macrophages qui absorbent la mélanine (pigment noir) naturellement présente dans certaines cellules de la rétine. On parle alors de « mélanophages », bien connus en dermatologie dans les maladies de la peau.

 

L’équipe montre que ces cellules rétiniennes pigmentées expriment normalement une protéine, qui signale aux macrophages de ne pas les attaquer. Avec l’âge, ces signaux diminuent. Les macrophages se mettent alors à « grignoter » une partie des cellules pigmentées. Ainsi le pigment s’accumule dans les macrophages qui deviennent des mélanophages. En perdant leur mélanine, les cellules de la rétine se dépigmentent et dégénèrent.

 

Grâce à cette découverte, les chercheurs de l’Institut de la Vision vont développer des stratégies pour prolonger et renforcer les signaux de défense émis par les cellules pigmentées. Une piste thérapeutique innovante pour préserve la rétine.

 

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Illustration © Institut de la Vision : reconstruction de mélanophage d’après une série de micrographs de microscopie electronique. Le noyeau en voilet, les contours de la cellule en vert et les mélanosomes (organelles qui contiennent de la mélanine) en rouge

 

Lien vers la publication originale : Melanophages give rise to hyperrefective foci in AMD, a disease-progression marker, Augustin et al.

VIS MA VUE

Vis ma vue, développé à l’initiative de Streetlab (filiale de l’Institut de la Vision) avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (direction du numérique pour l’Éducation), en lien avec le réseau Canopé et la MGEN, est un jeu sérieux de sensibilisation au handicap visuel.

Il permet aux enseignants de cycle 3 (CE2, CM1, CM2 et 6è) d’aborder la question du handicap visuel avec leurs élèves en leur faisant prendre conscience des difficultés rencontrées par les élèves déficients visuels.

Dans le contexte familier de la salle de classe, la cour de récréation ou encore la cantine, le jeu propose 8 missions de 3 minutes. Chaque mission met en exergue une situation où les enfants malvoyants sont en difficulté. Un quiz de validation des connaissances vient clôturer chaque mission.

 

https://www.reseau-canope.fr/vis-ma-vue/

Une nouvelle avancée pour les patients : l’accès direct aux orthoptistes est à présent possible

 

L’arrêté du 25 janvier 2023 publié aujourd’hui au Journal officiel, ouvre désormais la possibilité aux patients jeunes (16 à 42 ans) de consulter un orthoptiste pour la première prescription de verres correcteurs.

Cette mesure vise à améliorer l’accès aux soins, en :

  • diminuant les délais d’attente ;
  • libérant du temps médical des ophtalmologistes pour les patients présentant des affections plus complexes ;
  • rendant plus accessibles les soins visuels, les orthoptistes étant une profession paramédicale, ceux-ci ne peuvent pas réaliser de dépassements d’honoraires.

 

 

https://sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/une-nouvelle-avancee-pour-les-patients-l-acces-direct-aux-orthoptistes-est-a

Abonnement SFERO 2023

 

📬ABONNEMENT 2023📬

🙏🏻Vous nous avez suivi en 2022, riche en événements scientifiques et orthoptiques et nous vous en remercions.

🚦Poursuivez votre abonnement en 2023 et approfondissez vos connaissances.

🧬Au plus près de la recherche fondamentale et dans les coulisses de la clinique orthoptique, la SFERO vous partage les actualités scientifiques francophones et internationales

VOEUX 2023

La SFERO vous souhaite le meilleur pour cette nouvelle année 2023.

Nous avons été heureux de vous proposer tout au long de l’année 2022 des rencontres scientifiques  riches et passionnantes, poursuivons l’aventure ensemble en 2023.

Belle année à tous

L’équipe de la SFERO

LES RENCONTRES MÉDICALES ET SCIENTIFIQUES OPTIKID Dimanche 22 janvier 2023

LES RENCONTRES
MÉDICALES ET SCIENTIFIQUES
OPTIKID
Dimanche 22 janvier 2023

« MALVOYANCE ET RÉHABILITATION
CHEZ L’ENFANT »

• Introduction par Chantal Milleret

• THÈME 1 : LES MALVOYANCES RÉTINIENNES
ET CENTRALES

« Signes d’appel de la malvoyance chez l’enfant
et principales étiologies » par Pr. Jean-Louis Dufier

« Du diagnostic à la rééducation des enfants atteints
de malvoyances rétiniennes et centrales »
par Dr. Xavier Zanlonghi

• THÈME 2 : LES TROUBLES NEUROVISUELS

« Troubles neurovisuels chez l’enfant : dépistage,
diagnostic différentiel et prise en charge »
par Sylvie Chokron

« Lecture des émotions en orthoptie neurovisuelle »
par Marie-Laure Laborie

• THÈME 3 : LES POLYHANDICAPS, IMPLIQUANT
LA VISION

« Approche orthoptique spécifique des troubles
neurovisuels de l’enfant polyhandicapé »
par Dominique Rey-Roussel

« Quand la déficience visuelle majore le polyhandicap
chez l’enfant et inversement » par Dr. Béatrice Le Bail

La Revue de l’Association européenne pour la recherche sur l’apprentissage et l’instruction (EARLI)

En tant que revue internationale, multidisciplinaire et à comité de lecture, Learning and Instruction fournit une plate-forme pour la publication des recherches scientifiques les plus avancées dans les domaines de l’apprentissage , du développement , de l’ instruction et de l’enseignement .. La revue accueille des enquêtes empiriques originales. Les articles peuvent représenter une variété de perspectives théoriques et différentes approches méthodologiques. Ils peuvent se référer à n’importe quel niveau d’âge, des nourrissons aux adultes et à une diversité de contextes d’apprentissage et d’enseignement, des expériences en laboratoire aux études sur le terrain. Les principaux critères d’examen et de sélection concernent l’importance de la contribution au domaine de l’apprentissage et de l’enseignement et la rigueur de l’étude.

Voici un article du Tome 82 :

https://mycore.core-cloud.net/index.php/s/mwqci9DLxhyjSEW?fbclid=IwAR3QWlq5acBaKC0xr4ilXpdEBEOI17-lYRoE4gcjCcrPWBAYRW0ylEftYRg#pdfviewer

 

Retrouvez la revue sur le site d’elsevier masson ICI

Association ATLAS: Les Webinaires

Retrouvez en vidéo les webinaires ATLAS (30 à 40 mn par sujet).

  • Urgences Ophtalmo-pédiatrique
  • Traumatologie ophtalmo-pédiatrique
  • Strabisme convergent aigu du nourrisson et de l’enfant
  • Mouvements oculaires anormaux chez le nourrisson
  • Classification et physiopathologie des strabismes convergents
  • Esotropies Accommodatives
  • Esotropies Précoces
  • Classification et physiopathologie des strabismes convergents
  • OCT pour l’enfant
  • OCT Maculaire chez l’enfant
  • OCT Papillaire chez l’enfant
  • Nystagmus : examens Cliniques
  • Nystagmus : examens Complémentaires
  • Nystagmus : traitement médical et chirurgical
  • Cataractes congénitales
  • Prise en charge de la myopie évolutive de l’enfant
  • Prévention de l’amblyopie
  • Le dépistage des troubles visuels à l’ère des photoscreeners
  • Urgences en Ophtalmopédiatrie
  • Amblyopie : de la prévention au traitement

[ASNAV]Du 13 au 22 octobre: Les journées de la Vision

Cette année encore, 4 000 opticiens et des orthoptistes, partenaires de l’AsnaV donnent rendez-vous aux Français pour vérifier gratuitement leur vue. Du jeudi 13 au samedi 22 octobre, l’ensemble de la population adulte, en particulier tous ceux qui déclarent n’avoir jamais bénéficié d’un contrôle visuel, pourront tester leur vue et s’assurer que leurs capacités visuelles leur permettent d’accomplir toutes les activités de la vie quotidienne.

Même s’il est possible d’accomplir cette démarche tout au long de l’année, l’objectif des Journées de la Vision est de faire tinter aux oreilles des Français une alarme pour leur rappeler que la prévention est essentielle à tout âge de la vie.

 

Retrouvez toutes les informations sur ces journées sur le site de l’ASNAV 

AsnaV Santé Visuelle (@santevisuelle) / Twitter

Fiches Pratiques de la SFERO

 Les Fiches Pratiques de la SFERO: Partages et Expertises

Votre abonnement à la SFERO vous permettra d’accéder au Bon Plan du Mois.

Dans cette rubrique, vous retrouverez les Fiches Pratiques de la SFERO.

Ces fiches, résolument pratiques, sont de véritables mines d’informations et d’idées pour cibler, adapter et varier la prise en soins de vos patients lors de leurs séances de rééducation et/ou de réadaptation.

Ces fiches sont conçues par des orthoptistes expertes dans divers domaines couvrant nos champs de compétences.

Ce mois-ci, pour cette 9ème fiche, Myriam PROST nous propose un outil ludique haut en couleurs !

Abonnez-vous dès à présent pour avoir accès à l’ensemble des fiches pratiques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un rôle causal pour le colliculus supérieur de la souris dans la prise de décision perceptuelle visuelle

Résumé

Le colliculus supérieur (SC) est sans doute la structure visuelle la plus importante dans le cerveau de la souris et est bien connu pour son implication dans les réponses innées aux menaces visuelles et aux proies. Chez d’autres espèces, le SC joue un rôle central dans les fonctions visuelles volontaires et innées, y compris des contributions cruciales à l’attention sélective et à la prise de décision perceptive. Chez la souris, le rôle possible du SC dans les comportements de choix visuel volontaire n’a pas été établi. Ici, nous démontrons que la souris SC des deux sexes joue un rôle causal dans la prise de décision perceptive visuelle en inhibant de manière transitoire l’activité SC lors d’une tâche de détection de changement d’orientation. Tout d’abord, les déficits de détection spatialement spécifiques induits par l’inhibition unilatérale du SC. Les taux de réussite ont été réduits, et les temps de réaction ont augmenté pour les changements d’orientation dans le champ visuel controlatéral mais pas ipsilatéral. Deuxièmement, les déficits causés par l’inhibition du SC étaient spécifiques à une époque temporelle coïncidant avec les premières réponses visuelles en rafale dans le SC. L’inhibition de SC pendant cette période de 100 ms a provoqué un déficit de détection controlatéral, alors que l’inhibition immédiatement avant ou après ne l’a pas fait. Troisièmement, l’inhibition du SC a réduit la sensibilité de la détection visuelle. L’analyse psychométrique a révélé que l’inhibition de l’activité visuelle SC augmentait significativement les seuils de détection des changements d’orientation controlatérale. De plus, les effets sur les seuils de détection et les taux de déchéance causés par l’inhibition du SC étaient plus importants en présence d’un stimulus visuel concurrent, indiquant un rôle pour le SC de la souris dans la sélection visuelle de la cible. Ensemble,

DÉCLARATION D’IMPORTANCE Le colliculus supérieur (SC) de la souris est devenu un modèle populaire pour étudier l’organisation des circuits et le développement du système visuel. Bien que le SC soit un élément fondamental des voies visuelles chez la souris, son rôle dans la prise de décision perceptive visuelle n’est pas clair. En étudiant la façon dont l’inhibition SC précise dans le temps a influencé les performances comportementales lors d’une tâche de détection de changement d’orientation guidée visuellement, nous avons identifié une époque temporelle de 100 ms d’activité visuelle SC qui est cruciale pour la capacité des souris à détecter les changements visuels pertinents sur le plan comportemental. En outre, nous avons constaté que l’inhibition du SC provoquait également des déficits dans la sélection visuelle des cibles. Ainsi, nos résultats mettent en évidence l’importance du SC pour le comportement de choix perceptif visuel chez la souris.

 

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Sensibilité et spécificité des mesures du réflexe lumineux pupillaire pour les TSA à l’aide de la pupillométrie monoculaire

Résumé

Introduction

La pupillométrie manuelle automatisée démontre une précision de précision, promettant d’augmenter le dépistage des TSA.

Méthodes

La pupillométrie monoculaire a été examinée chez les enfants et les adolescents (36 ASD ; 24 TD). La régression logistique multiple et l’analyse des caractéristiques de fonctionnement du récepteur ont évalué les paramètres PLR et l’état de diagnostic.

Résultats

Temps de constriction (Ct 1 ) (ASD : M  = 0,69, SD  = 0,21 ; TD : M  = 0,82, SD  = 0,18 ; t (58 = 2,37 ; p  = 0,02) et retour à la ligne de base (RTB T75) (ASD : M  = 2,93, SD  = 1,21 ; TD : M  = 2,32, SD  = 1,08 ; t (58) = − 2,03 ; p  = 0,04) ASD prédit ( β  = − 1,31, OR  = 0,27 ; RTB T75, β  = 0,156, OR  = 1,162 ) Sensibilité = 74,8 %, lorsque RTB ≥ 1,83 s et 69,4 % lorsque Ct 1  = 0,785 s.

Conclusion

Les résultats suggèrent que la pupillométrie monoculaire capture les différences de détection des TSA.

Texte complet

Le méthylphénidate comme test causal des hypothèses de codage neuronal translationnel et de base

Résumé

La plupart des études en neurosciences systémiques appartiennent à l’une des deux catégories suivantes : les travaux scientifiques fondamentaux visant à comprendre la relation entre les neurones et le comportement, ou les travaux translationnels visant à développer des traitements pour les troubles neuropsychiatriques. Ici, nous utilisons ces deux approches pour nous informer et nous améliorer mutuellement. Notre étude teste à la fois des hypothèses sur les principes de codage neuronal de la science fondamentale et élucide les mécanismes neuronaux sous-jacents aux effets comportementaux cliniquement pertinents du méthylphénidate administré par voie systémique (Ritalin). Nous avons découvert que le méthylphénidate administré par voie orale, utilisé cliniquement pour traiter le trouble d’hyperactivité avec déficit de l’attention (TDAH) et généralement pour améliorer la cognition, augmente l’attention visuelle sélective dans l’espace, améliorant les performances visuelles uniquement à l’endroit fréquenté. Plus loin, nous avons constaté que cette manipulation causale améliore la vision chez les macaques rhésus spécifiquement lorsqu’elle diminue la variabilité corrélée moyenne des neurones dans la zone visuelle V4. Nos résultats démontrent que le système visuel est une plate-forme pour comprendre les fondements neuronaux des processus cognitifs complexes (science fondamentale) et des troubles neuropsychiatriques (traduction). Abordant les hypothèses scientifiques de base, nos résultats sont cohérents avec un scénario dans lequel le méthylphénidate a des effets cognitifs spécifiques en agissant par le biais de mécanismes cognitifs naturellement sélectifs. Cliniquement, nos résultats suggèrent que les symptômes souvent incroyablement spécifiques des troubles neuropsychiatriques peuvent être causés et traités en exploitant les mécanismes généraux. Nos résultats démontrent que le système visuel est une plate-forme pour comprendre les fondements neuronaux des processus cognitifs complexes (science fondamentale) et des troubles neuropsychiatriques (traduction). Abordant les hypothèses scientifiques de base, nos résultats sont cohérents avec un scénario dans lequel le méthylphénidate a des effets cognitifs spécifiques en agissant par le biais de mécanismes cognitifs naturellement sélectifs. Cliniquement, nos résultats suggèrent que les symptômes souvent incroyablement spécifiques des troubles neuropsychiatriques peuvent être causés et traités en exploitant les mécanismes généraux. Nos résultats démontrent que le système visuel est une plate-forme pour comprendre les fondements neuronaux des processus cognitifs complexes (science fondamentale) et des troubles neuropsychiatriques (traduction). Abordant les hypothèses scientifiques de base, nos résultats sont cohérents avec un scénario dans lequel le méthylphénidate a des effets cognitifs spécifiques en agissant par le biais de mécanismes cognitifs naturellement sélectifs. Cliniquement, nos résultats suggèrent que les symptômes souvent incroyablement spécifiques des troubles neuropsychiatriques peuvent être causés et traités en exploitant les mécanismes généraux. nos résultats sont cohérents avec un scénario dans lequel le méthylphénidate a des effets cognitifs spécifiques en agissant par le biais de mécanismes cognitifs naturellement sélectifs. Cliniquement, nos résultats suggèrent que les symptômes souvent incroyablement spécifiques des troubles neuropsychiatriques peuvent être causés et traités en exploitant les mécanismes généraux. nos résultats sont cohérents avec un scénario dans lequel le méthylphénidate a des effets cognitifs spécifiques en agissant par le biais de mécanismes cognitifs naturellement sélectifs. Cliniquement, nos résultats suggèrent que les symptômes souvent incroyablement spécifiques des troubles neuropsychiatriques peuvent être causés et traités en exploitant les mécanismes généraux.

L’effet de la dégénérescence maculaire liée à l’âge sur les performances des tests cognitifs

Résumé

L’évaluation fiable du fonctionnement cognitif est essentielle à l’étude des relations cerveau-comportement. Pourtant, les conditions qui sont synchrones avec le vieillissement, y compris le déclin visuel, sont facilement négligées lors de l’interprétation des résultats des tests cognitifs. Le but de cette étude était de démontrer les conséquences négatives des déficiences visuelles sur la performance des tests cognitifs. Des niveaux modérés à sévères de dégénérescence maculaire liée à l’âge ont été simulés, avec un ensemble de lunettes, chez un échantillon de vingt-quatre participants normalement voyants alors qu’ils accomplissaient deux tâches cognitives : une tâche de temps de réaction dépendant de la vision et une fluence verbale indépendante de la vision. test. Les performances sur la tâche de temps de réaction ont considérablement diminué ( p < 0,001) dans la condition de dégénérescence maculaire liée à l’âge simulée, jusqu’à 25 rangs centiles. En revanche, les performances au test de fluidité verbale n’étaient pas statistiquement différentes entre les conditions de vision simulées et normales ( p  = 0,78). Les résultats soulignent l’importance de considérer le fonctionnement visuel lors de l’évaluation de la fonction cognitive. Lorsque la vision n’est pas prise en compte, de faibles résultats aux tests peuvent indiquer de manière inexacte une mauvaise cognition. Ces fausses attributions peuvent avoir des ramifications importantes pour le diagnostic et la recherche sur le fonctionnement cognitif.

POURSUIVRE LA LECTURE

Webinaire ATLAS CRANIOSTENOSES le lundi 5 septembre 2022

L’association ATLAS poursuit sa mission de formation en strabologie et ophtalmopédiatrie

Un nouveau Webinaire est programmé le lundi 5 Septembre de 19 à 20h avec la participation exceptionnelle du Dr BOETTO

Le sujet des craniostenoses nous intéresse particulièrement en ophtalmopediatrie pour leur retentissement potentiel sur l’oculomotricité, mais aussi la vision

Il nous fera une conférence sur les craniosténoses

Dr THOUVENIN fera ensuite un rappel des différentes conséquences visuelles et oculomotrices de ces pathologies malformatives

Le programme s’adresse aux ophtalmologistes, pédiatres, internes, orthoptistes, et médecins intéressés.

Cela se passera sur la plateforme Zoom. Une préinscription (gratuite) par mail est nécessaire (atlas.ophtalmo@gmail.com)et vous pouvez bien sur en faire la publicité autour de vous.

Réservez votre début de soirée dès maintenant

Modéliser le fonctionnement et la complexité du cerveau pour mieux l’étudier

MODÉLISER LE FONCTIONNEMENT ET LA COMPLEXITÉ DU CERVEAU POUR MIEUX L’ÉTUDIER
source: https://institutducerveau-icm.org/fr/actualite/modeliser-fonctionnement-complexite-cerveau-mieux-letudier/

Credit : Institut du Cerveau/Thibault Rolland

Dans un récent article, publié dans Reviews of Modern Physics, Charley Presigny et Fabrizio de Vico Fallani (Inria) de l’équipe ARAMIS à l’Institut du Cerveau présentent un nouveau modèle mathématique pour décrypter l’organisation du cerveau et son fonctionnement dans le temps et l’espace.

 

LE CERVEAU, UN SYSTÈME COMPLEXE MULTI-ÉCHELLES

Le fonctionnement cérébral se développe simultanément sur des axes ou dimensions différents, à l’intérieur desquels existent plusieurs échelles. Dans l’axe temporel, le vieillissement se présente à l’échelle d’une vie, l’apprentissage à l’échelle des semaines ou mois, et le comportement à des échelles plus courtes de l’ordre de la milliseconde. L’axe spatial considère le cerveau soit dans son ensemble, soit par régions, voire par neurone. La troisième dimension est représentée par les interactions entre les neurones ou une région cérébrale, à l’échelle individuelle, de groupe ou de réseaux (topologie).

 

« Une des problématiques qui limite la compréhension du cerveau est sa complexité, notamment due à cette composition multi-échelle. Il est intéressant d’un point de vue théorique et appliqué de proposer de nouvelles approches mathématiques pour étudier et caractériser le fonctionnement du cerveau » explique Fabrizio De Vico Fallani, chercheur Inria à l’Institut du Cerveau.

 

MODÉLISER LA COMPLEXITÉ DES RÉSEAUX

Les interactions entre les différentes unités d’un système peuvent être de nature différente. Si nous prenons un exemple de la vie de tous les jours, comme les interactions sociales, cette diversité d’interactions est plutôt évidente. Deux personnes peuvent être en contact par différents moyens comme Facebook, les emails ou le téléphone, et leurs interactions peuvent suivre des dynamiques très variées. On peut échanger régulièrement avec quelqu’un sur Facebook ou Instagram et ne jamais lui avoir envoyer un mail. C’est de façon simplifiée le principe fondamental de la théorie des réseaux complexes multicouches, dont les chercheurs suggèrent aujourd’hui le potentiel pour la compréhension du cerveau humain.

 

« L’objectif est de prendre en compte toutes ces interactions dans un système interconnecté », précise Charley Presigny, doctorant INRIA à l’Institut du Cerveau et premier auteur de l’article, « Il est possible de représenter les différents axes du système sous forme de couches. Dans chacune d’elles existe un réseau dont les interactions et les nœuds varient. A cela, il faut ajouter les échanges entre les différentes couches qui accroissent la complexité au système. »

 

RELIER STRUCTURE ET FONCTION DU CERVEAU

Une problématique clé en neuroscience est de comprendre comment l’organisation structurale et l’organisation fonctionnelle du cerveau sont reliées entre elles, et comment de ces associations naissent des capacités cérébrales complexes comme la perception, l’attention ou la cognition. Dans ce cadre, l’approche des réseaux multicouches représente un modèle intéressant pour améliorer notre compréhension du lien entre anatomie et fonction cérébrale.

 

L’IRM de diffusion permet de reconstruire les structures des réseaux de connectivité, tandis que l’IRM fonctionnelle fournit des informations sur l’activité cérébrale. Les résultats obtenus par plusieurs études révèlent de nouveaux motifs de connectivité entre la structure et l’activité cérébrale. Ainsi, lorsque deux régions sont anatomiquement connectées à une région commune, la probabilité qu’elles puissent communiquer entre elles au niveau fonctionnel augmente.

 

« Ce type de modélisation est une manière d’intégrer de façon mathématique les données anatomiques et fonctionnelles et de fournir une information impossible à obtenir en analysant les couches séparément » détaille Fabrizio De Vico Fallani,

 

APPRENTISSAGE, LES NEURONES ONT BESOIN D’ÉNERGIE

Afin de modéliser un mécanisme clé qu’est l’apprentissage, d’autres chercheurs ont développé un modèle réseau multicouche.

  • La première contenait des réseaux dynamiques de neurones – représentant la plasticité cérébrale, c’est-à-dire la capacité de notre cerveau à remodeler ses connexions en fonction de nos expériences et nos apprentissages.
  • La seconde était constituée de réseaux de cellules gliales, dont un des rôles est de fournir des ressources énergétiques aux neurones.
  • La troisième représentait la connectivité entre les deux premières couches, qui représentait le transfert d’énergie des cellules gliales vers les neurones. Les résultats obtenus à partir de ce modèle ont montré que la régulation des apports énergétiques par les cellules gliales permet de changer la dynamique des neurones, en période d’apprentissage.

 

LE DÉFI : MODÉLISER LA COMPLEXITÉ DU CERVEAU

La théorie des réseaux complexes multicouches représente une piste prometteuse pour décrypter l’organisation et la multiplicité des interactions à différentes échelles dans le cerveau.  Il ouvre en particulier de nouvelles perspectives pour mieux comprendre et identifier les dysfonctionnements et modifications topologiques au cours des pathologies cérébrales.

 

Source

Charley Presigny and Fabrizio De Vico Fallani.  Multiscale modeling of brain network organization

Rev. Mod. Phys. 94, 031002 – Published 2 August 2022

https://doi.org/10.1103/RevModPhys.94.031002

Comment le cerveau intègre différents types de repères visuels afin de s’orienter

brain navigationLa capacité à s’orienter et à se déplacer dans un environnement est sollicitée dans la majorité de nos activités quotidiennes : emprunter le chemin le plus rapide pour se rendre au travail ou rejoindre des amis dans un quartier peu familier.

Nous y parvenons grâce, notamment, au traitement des indices visuels présents dans l’environnement. Il existe une grande variabilité de ces indices visuo-spatiaux, comme par exemple, la forme générale d’une intersection (choisir la voie de gauche au carrefour) ou la présence de repères spécifiques (prendre à droite à la boulangerie). Peu d’études se sont intéressées aux différences comportementales et cérébrales liées à l’utilisation de ces différents indices.

Afin d’apporter des réponses à ces questions, des chercheuses et chercheurs de l’Institut de la Vision et de l’Hôpital des Quinze-Vingts à Paris ont développé un environnement virtuel en trois dimensions dans lequel 26 participants jeunes (25 ans en moyenne) devaient retrouver l’emplacement d’une cible alors qu’était enregistrée leur activité cérébrale par imagerie par résonance magnétique fonctionnelle. Trois configurations de l’environnement ont été créées qui se distinguaient uniquement par le type d’indice visuel disponible pour s’orienter : des objets, des textures au mur ou des indices géométriques (angles et longueur des murs). La condition « objet » impliquait de se servir de la position de trois objets distincts en 3D (un cube, une sphère et une pyramide). La condition « texture » nécessitait l’utilisation de la couleur des murs. Enfin, dans la condition « géométrie » les participants devait se servir de la forme globale de l’environnement.

Les résultats ont montré qu’au niveau comportemental le type d’indice visuel n’influait pas sur les capacités d’orientation des participants. Pourtant, au niveau cérébral, des réseaux corticaux bien distincts étaient impliqués dans la navigation basée sur l’utilisation d’objets, de textures ou d’indices géométriques. Ce traitement différentiel a été mis en évidence dans des régions corticales essentielles à la navigation spatiale : l’hippocampe et le striatum. Il semblerait ainsi que l’hippocampe soit davantage sollicité lorsque la navigation requiert le traitement visuel d’objets que lorsqu’elle requiert le traitement de couleurs au mur. De tels résultats pourraient avoir des répercussions importantes sur l’aménagement de l’espace urbain auprès des personnes âgées qui présentent un déclin des capacités d’orientation pouvant réduire leur autonomie. En effet, l’hippocampe étant une région fortement altérée par le vieillissement sain et pathologique, l’utilisation de repères visuels davantage indépendants de son activité (ex. : les textures au mur) pourrait aider à maintenir et améliorer les facultés de navigation spatiale des personnes âgées.


Ramanoël S†, Durteste M†, Bizeul A, Ozier-Lafontaine A, Bécu M, Sahel, JA, Habas C, Arleo A. Selective neural coding of object, feature, and geometry spatial cues in humans. Human Brain Mapping. 2022 DOI: 10.1002/hbm.26002 ; † Co -1er-auteurs.

source : https://www.institut-vision.org/fr/news1/747-.html

Une illusion optique qui permet de mieux comprendre la vision

Un cercle ovale noir sur un fond blanc.

Le « trou en expansion » du Pr Akiyoshi Kitaoka de l’Université Ritsumeikan. Il est préférable de visualiser l’image en plein écran pour obtenir cet effet.  Photo : Université Ritsumeikan/Akiyoshi Kitaoka

Une nouvelle illusion optique mise au point par un neuropsychologue japonais donne l’impression de tomber dans un trou noir, mais permet aussi de mieux comprendre la vision humaine.

L’illustration surnommée le trou en expansion a été créée par le Pr Akiyoshi Kitaoka de l’Université Ritsumeikan, au Japon. Il s’agit d’une image complètement statique montrant une forme ovale noire diffuse sur un fond blanc au milieu de plus petites formes du même type.

La tache et le gradient d’ombre autour d’elle évoquent une impression de flux optique, comme si l’observateur se dirigeait vers un trou ou un tunnel.

Akiyoshi Kitaoka

 

La pupille trompée

Le Pr Kitaoka s’est associé avec des scientifiques norvégiens de l’Université d’Oslo pour étudier les effets de son illustration sur la vision de 50 participants âgés de 18 à 40 ans ayant une vue normale.

Premier constat : 86 % des participants qui regardent l’image ont l’impression que le cercle grossit et engloutit son environnement.

Les chercheurs ont aussi découvert que l’illusion affecte la pupille, le petit cercle noir au milieu de l’œil qui régule la quantité de lumière dirigée vers la rétine. Leurs expériences montrent que les pupilles se dilatent lorsque les yeux se concentrent sur l’image du trou noir.

L’image du trou en expansion donne aux yeux l’impression qu’il s’agrandit et que l’obscurité augmente aux alentours, notent les auteurs, dont les travaux sont publiés dans la revue Frontiers in Human Neuroscience (en anglais). Cette fausse perception mène à la dilatation de la pupille, alors qu’aucun changement lié à la lumière ne s’est produit en réalité.

Selon le neuropsychologue Bruno Laeng, de l’Université d’Oslo, cette expérience tend à montrer que le réflexe pupillaire à la lumière n’est pas uniquement mécanique et qu’il n’est pas imperméable à d’autres informations que la quantité réelle de lumière stimulant les photorécepteurs. L’œil s’adapterait non seulement à l’énergie physique, mais aussi à la lumière perçue.

Dans son expérience, l’équipe a aussi varié la taille et la couleur de la tache.

Lorsque la tache est colorée (y compris le blanc), c’est-à-dire qu’elle émet de la lumière, son observation rétrécit les pupilles, mais l’expansion subjective est aussi moins intense que celle que l’on perçoit avec une tache noire.

Il existe de nombreuses images optiques qui suggèrent une idée de mouvement illusoire, bien qu’elles soient complètement statiques.

Ces faux mouvements sont, notamment, des changements de forme ou d’espace, comme la rotation, l’oscillation, l’ondulation, le flottement, la contraction ou, dans le cas présent, l’expansion.